Remarque de la rédaction à Mr Issa Mahamat Abdelmamout. La rédaction tient à faire cette mise au point après avoir lu le droit de réponse ci-dessous publié. Tchadanthropus-tribune n’a fait que relayer un article qui lui a été envoyé, comme paru chez certains confrères. L’article en question est signé d’un certain Éric Ngaradoum. La rédaction l’a publié tout comme elle publie le droit de réponse envoyé. Quand un article paraît, qu’on s’adresse à celui qui l’a écrit, mais pas à la rédaction. Merci.

 

Droit de réponse :

Monsieur, vous pouvez me croire, j’ai hésité pendant longtemps entre vous répondre et m’abstenir lorsque j’ai lu, avec hébétude, l’article publié sur votre site le matin du 09 décembre 2017. Mais vous voyez bien, j’ai finalement pris la résolution de vous répondre. Pour la simple raison que j’ai le sentiment, à moins que je me trompe, que votre réflexe de journaliste vous avait [momentanément] quitté lorsque vous avez décidé de mettre ces (dés) informations, débitées à charge, contre ma modeste personne à vos lecteurs.

 

Sinon, je prends les règles éthiques et déontologiques du journalisme à témoin, vous auriez pu entrer en contact avec moi pour me laisser contribuer, ne serait-ce qu’à l’obligation d’équilibre et de vérification à laquelle vous êtes, par principe, soumis. Cela ne vous aurait rien couté. Au contraire, vous auriez pu produire, non un article subjectivement accusateur, mais professionnellement objectif.

 

Je tiens, par le droit de réponse que la loi me confère, à apporter cette mise au point qui, je l’espère bien, permettra à ceux qui ont lu votre article, de douter que je sois autant coupable qu’innocent. J’espère aussi que vous le publierez autant que vous en ayez l’obligation et si tant est que votre travail soit de mettre objectivement vos semblables au courant de bonnes ou mauvaises choses qui ont cours dans notre cité.

 

Vous m’accusez, en effet, d’être un citoyen véreux, parasite de l’État et de quel autre nom d’oiseau je ne sais, qui a exercé un triple emploi entre 2010 et 2014. Si vous vouliez bien l’apprendre, je suis intégré au Ministère de l’Éducation nationale, le 12 novembre 2010, en qualité de professeur licencié (voire pièce n° 1) alors que j’avais introduit mon dossier avec un diplôme supérieur. Avec mon Master recherche, pour la précision, la Fonction publique m’a affecté à l’enseignement supérieur (voir pièce n° 2), sans incidence financière au niveau de la solde. J’étais donc enseignant chercheur, titulaire d’un Master affecté par la suite à l’Université de Moundou. Mais au niveau de la solde, je suis resté salarié avec un diplôme de licence (voir pièce N° 1). J’ai donc dû introduire une demande de reclassement au niveau de la Fonction publique (voir pièce N° 4). Malheureusement, ma demande n’a pas prospéré.

 

Vous comprendrez, peut-être, que je ne pouvais pas supporter que mes diplômes supérieurs ne pussent pas être pris en compte. C’est pourquoi j’ai reconstitué un autre dossier d’intégration avec mon Master, toujours avec ma seule et unique identité, nom et prénoms, date et lieu de naissance (voir vos propres copies). Le 24 décembre 2012, j’ai été intégré avec mon Master, aux Finances, cela veut dire que j’ai obtenu mon matricule des finances en 2013, la même année de la suspension du Matricule de l’éducation. Cela démentit les allégations de perception de double salaire de 2010 à 2014. Même si la haine l’emporte sur la raison, ayant au moins l’audace de lire les informations qui figurent sur vos propres documents qui font mention des dates de recrutement. En outre, et j’ose croire que ce ne serait pas rien pour vous, j’ai perdu en ancienneté pour valoriser mes diplômes supérieurs.

 

Cependant, faire le circuit avec cette nouvelle intégration aux Finances, prendre le matricule, avoir la prise de service et être aligné à la solde m’a couté plusieurs mois. Pour ne pas me nourrir d’une manne qui ne pouvait que me venir du ciel, j’étais dans l’obligation de garder d’abord le salaire de l’Éducation nationale en attendant que celui des Finances soit débloqué avant de le suspendre. Lorsque mon salaire des Finances a commencé à passer avec plusieurs mois de rappel, entretemps déjà, plusieurs mois de salaire, de l’éducation a été virée sur mon compte bancaire logé à la BCC.

 

En 2013, la même année où les deux matricules coexistent je me suis présenté à la commission dénommée CIMAPE qui m’a d’abord écouté quant à ma situation et ma démarche avant de me laisser garder le matricule des Finances puisque cette intégration correspond avec mes diplômes et mon profil (voir copie mentionnant la prise en charge du dossier par CIMAPE). Ils m’ont fait la situation de trop-perçu que j’ai réglée. Ce n’est qu’après le versement au Trésor public qu’ils m’ont laissé accès à mon matricule des Finances. Cela montre à suffisance que je n’ai jamais voulu profiter de double salaire à la solde, toutes les pièces le prouvent. Pour votre gouverne, avant de diffamer, consulter la CIMAPE qui a traité le dossier (voir pièce N° 1).

 

D’autre part, j’ai fait une vacation à HEC-Tchad. C’est à ce titre d’enseignant chercheur que je faisais des vacations de consultance d’audit et d’études. Il ne s’est, pour cela, jamais agi de salaire. C’était des contrats, parfois verbaux, écrits et sans contrainte d’heures. Je ne travaillais pas pour un cabinet. C’était ma personne, sans un NIF, sans raison sociale, de simples vacations, des prestations intellectuelles à mon nom propre comme autant de cadres de l’administration le font. C’est dans ce cadre que j’ai fait l’étude socio-économique pour la reconstruction du pont de Chagoua (pont à 4 voies). Étude réalisée pour le Centre d’expertise et de formation, avec pour destinataire final la SOGEA SATOM.

 

Aussi, en 2013, les autorités ont demandé la restructuration et le redressement du BNF, c’est ainsi que les responsables du BNF m’ont fait appel. Compte tenu des difficultés que traversait l’institution, ils ne pouvaient pas recruter un cabinet et ne pouvaient pas non plus me rétribuer en un seul montant. C’est ainsi qu’ils m’ont fait un contrat pour étaler les honoraires des consultances mensuelles de 450 000 F pour qu’ils (les honoraires) soient supportables pour l’institution. Ce qui n’est pas du tout ou absolument à mon avantage. A la fin du rapport d’audit et de consultance, toute ma collaboration avec le BNF a pris fin.

 

En 2016, une mission de l’IGE avait été diligentée au BNF, elle a utilisé mon rapport pour faire une partie de son travail. Cette mission ne m’a jamais fait un reproche de double emploi. Libre à vous de comprendre l’objectif visé à travers la mission de contrôle récemment envoyée au BNFT sans l’autorisation du chef de l’État ainsi les recommandent les textes. C’est pour dire que je n’ai jamais émargé sur les états de salaire du personnel du BNF, jamais cotisé à la CNPS, etc. Je le rappelle, pour finir, depuis que j’ai été responsabilisé au ministère des Finances fin 2015, je n’ai pas eu un seul contrat de prestation intellectuelle. Hormis que je tiens quelques heures d’enseignement à HEC-Tchad. Ce que je ne crois pas interdit par la Loi N° 17 portant statut général de la Fonction publique.

 

Enfin, vous l’auriez constaté, la mise au point est longue. Mais je n’avais d’autre choix que celui de vous expliquer les faits dans leur déroulement afin que vos lecteurs sachent que je ne suis pas ce citoyen véreux dépeint en noir grâce à votre inclinaison abrupte à lyncher froidement vos vis-à-vis sans leur laisser la possibilité légale de dire leur dernier mot.

 

Cordialement !

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