Le 25 janvier 2018, la société civile marchera, et solidairement les patriotes de la diaspora manifesteront à Paris en guise de soutien.

Le 5 janvier 2018, le Tchad a connu une augmentation de carburant à la pompe. L’essence qui coûtait 523 FCFA coûte désormais 570 FCFA, soit une hausse de 47f. Le gasoil est passé de 568f à 590fcfa, soit 22f de différence. Cela n’est pas du goût des transporteurs qui ont exprimé leurs mécontentements par une grève ce lundi 22 janvier 2018. Les élèves qui ont soutenu le mot d’ordre ont été violemment réprimés. La police a procédé à des arrestations. Selon nos confrères de l’AFP, c’est au total 143 personnes, dont 64 élèves, 67 voyous et 12 membres des syndicats des transporteurs, a confié le colonel Paul Manga, porte-parole de la police nationale.

  • Ils sont accusés, selon la même source, de « troubles à l’ordre public et destruction de biens publics ». Ils sont gardés à la coordination de la police judiciaire pour être auditionnés sur le pourquoi de leurs actions, surtout les élèves qui ont déclenché cette manifestation, a indiqué Paul Manga à l’AFP.
  • Le mot d’ordre de la grève a été respecté. La capitale tchadienne était paralysée, car conducteurs de taxis, de bus, de motos ainsi qu’une bonne partie de la population étaient dans la rue. Des barricades, des pneus brulés, mais aussi des véhicules de l’État ont été endommagés. A en croire au porte-parole de la police qui s’est confié à l’AFP, 10 véhicules dont 4 de la police et 6 des particuliers ont été détruits.
  • Cette grève durera deux jours, soit du 22 au 23 janvier. Deux jours plus tard, soit le 25 janvier 2018 ce seront les organisations de la société civile qui appelleront à une manifestation pour protester contre l’autorité imposée par le gouvernement. Elles invitent toutes à se joindre à elles pour revendiquer leurs droits légitimes. Cette grève est déjà interdite par le gouvernement de Pahimi III. Par un arrêté lu à la télévision nationale, la marche du jeudi 25 janvier 2018 est interdite. Aura-t-elle lieu ? Seul Dieu le saura, mais les organisations de la société civile maintiennent sa décision de marche. Elle sera épaula en guise de solidarité par les activistes de la diaspora en France, qui appelle à manifester ce jour pour contribuer à la dénonciation générale.

 

  • Comme l’on pouvait s’y attendre, dès l’entrée en vigueur de la nouvelle grille des prix des produits pétroliers sur le territoire tchadien, le syndicat des transporteurs tchadien a annoncé une grève générale des travailleurs de ce secteur ce lundi 22 janvier 2018, en signe de protestation contre la hausse des prix de l’essence et du gasoil.

Dans le même temps, l’association de lutte contre la vie chère annonce, à compter de ce même lundi 22 janvier 2018, une série de manifestations de protestation contre cette décision gouvernementale d’augmenter respectivement le prix du super et du gasoil. En revanche, le prix de la bouteille de gaz domestique n’a pas augmenté.

Visiblement, les mesures d’accompagnement prises par le gouvernement tchadien, afin d’atténuer les effets de cette décision sur le pouvoir d’achat des ménages en général, et des employés du secteur des transports en particulier, ne satisfont pas les syndicalistes et d’autres associations de protection des droits des consommateurs.

Devant ce front de la contestation formé par les syndicats du transport et les associations des consommateurs, le gouvernement a engagé, apprend-on de bonnes sources, des négociations avec les différentes parties. Celles-ci révèlent n’avoir pas été impliquées dans le processus de prise de cette décision de revalorisation des prix des produits pétroliers.

Tchadanthropus-tribune

 

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