La détention illégale sans forme de procès des opposants tchadiens au Niger pose un vrai problème de droit. Surtout que ces opposants sont reconnus par les instances internationales comme réfugiés. Le HCR et l’OFPRA l’admettent formellement sur les statuts promulgués. Dès lors, depuis leur arrestation le Niger ne s’est pas prononcé publiquement pour dire les reproches à leur encontre. Le Tchad à travers le régime MPS, fidèle à son image de bâillonnement des opposants cherche à les extrader pour mieux les réduire au silence. Mais tout le monde est formel, les envoyer au Tchad, c’est accepter de les condamner à mort, car la nature du régime est connue. Le Niger et ses autorités ne doivent pas reproduire ce qui s’est passé dans les années 90, où des opposants tchadiens extradés de ce pays au régime de Déby furent tous liquidés sans forme de procès. 20 ans plus tard, le Niger ne doit pas accepter de salir son image et se soustraire à l’aspect démocratique. Boulmaye, Ahmat Yacoub Adam et Abderaman Ali doivent être libérés ou renvoyés vers les pays où le droit d’asile leur a été reconnu.

Tchadanthropus-tribune

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