Le Plan National de Développement (PND) qui aura lieu les 6, 7 et 8 septembre 2017, soi-disant ambitieuses ʺ cueillettesʺ pour le développement de notre pays le Tchad mais, qui sera en réalité, à mon humble avis, une nième escroquerie pour enrichir les prédateurs qui ont saigné à blanc le pays.

 

Le gouvernement du Tchad n’a jamais et ne respecte pas ses engagements sur la responsabilité en matière d’aide au développement octroyée par ses partenaires, en matière de lutte contre les détournements des deniers publics (aucun voleur de nos deniers publics n’a été inquiété sous le règne de Deby), doit-on parler de développement quand un système en lui-même est prédateur? Comment confier des milliards de dollars à un régime à la gouvernance affreuse, atypique, affameuse, affairiste, clientéliste, amnésique, prédatrice et hautement autocratique? Comment confier le destin financier de toutes les générations actuelles et futures à un régime atypique, félon, anesthésié, amnésique qui prône la médiocrité (qui a légalisé la médiocrité), l’enrichissement illicite et la gouvernance tribale, clownesque et clientéliste? Ce même président Idriss Deby qui n’a jamais respecté sa parole d’homme, menteur de surcroit, impotent et notoirement incapable de gouverner le Tchad dans le bon sens, pourra-t-il sortir du joug des mafieux baveux qui l’entourent? Ce Président qui au lieu de sévir, supplie les voleurs d’arrêter de voler pourra t-il être l’apôtre de la bonne gouvernance? A-t-on vu un voleur en chef dire à ses ouailles d’arrêter de voler?

 

Le régime qui n’a pu gérer des milliards de dollars générés par le pétrole pourra t-il faire un miracle économique avec les fonds qu’il ira quémander a Paris pendant que les prédateurs babines ouvertes, attendent avec impatience cette manne qui viendra éventuellement tomber sur leur tête comme du pain béni, oui, du pain béni par le saint père Idriss Deby Itno. Rien, absolument rien ne changera tant que les têtes qui volent nos biens ne sont pas sanctionnées sauf que ces têtes sont celles qui dirigent tout, on ne peut confier de la viande a des hyènes point barre. Quels sont les garde-fous pour garantir la bonne utilisation de ces fonds qui seront récoltés (tout simplement quémandés)? Quelles sont les garanties que ces fonds seront bien gérés sachant le degré extrêmement élevé des bandits, des médiocres, des analphabètes, des corrompus et corrupteurs qui dirigent nos différentes institutions?

 

 

On parle dans ce plan arnaqueur de ʺl’amélioration de la bonne gouvernance et de l’état de droitʺ, commençons par faire le ménage en traduisant devant une juridiction impartiale tous ceux qui ont volé les deniers publics, très peu échapperont si la volonté est réelle, on pourra ainsi récupérer des milliards en commençant par les 185 milliards volés par Salay Deby de son temps à la tête des services des douanes. Cette triste comédie de Paris qui sera un fardeau sur nos enfants et leur progéniture, comme l’odeur du sang qui attire les prédateurs qui viendront tout dévorer, nous auront que nos yeux pour pleurer comme notre pétrole(dont s’était opposé le visionnaire Yorongar Ngarlejy pour son exploitation) qui a tant susciter d’espoir mais, qui in fine n’a enrichi que les voleurs et les fossoyeurs du peuple Tchadien.

 

Les bailleurs de fond sont-ils amnésiques pour oublier les erreurs du passé, ces mêmes erreurs qui ont conduit à la banqueroute? Les membres du régime actuel ont des nobles attributs, ils sont connus de tous les tchadiens sans exception, ces attributs sont qu’ils sont amoureux du concept de l’enrichissement illicite, de la corruption, de l’apologie de la médiocrité, de l’impunité, du népotisme, de l’injustice et tous les maux qui minent la bonne gouvernance.

 

Feu, l’écrivain Ahmadou Kourouma disait : ʺPrévenir la trahison, débusquer le faux ami, le jaloux parent, le traitre avant qu’il inocule son venin est une opération aussi complexe que de nettoyer l’anus d’une hyèneʺ, Idriss Deby ne peut rien, ses ami(e)s qu’il suppliait d’arrêter de voler ne vont pas s’arrêter, ils vont se mettre pleinement dans la bourse. Les Occidentaux et autres bailleurs de fonds ont oublié qu’il ne faut jamais nourrir une hyène à deux reprises…Car Deby n’a pas le temps ni la force de curer le postérieur d’une hyène, pardon les postérieurs des centaines d’hyènes qui gravitent autour de lui…

 

Demain sera une journée de deuil et de tristesse pour moi et mes compatriotes.                                              

Abbas Kayangar                                                                                           

Écrivain, enseignant                                                                                              

Montréal Canada

1953 Vues

Il n'y a pas encore de commentaire pour cet article
Vous devez vous connectez pour pouvoir ajouter un commentaire