Il y a eu dans l’Histoire du Tchad six présidents ou six régimes, c’est selon,, qui, chacun à leurs niveaux de responsabilité ont joué un rôle dans le drame tchadien, drame qui a touché, à intermittence, tous les Tchadiens sans distinction.

 

Comment situer les responsabilités?

 

Cela des années 1960 à 1975, de 1975 à 1979, de 1979 à 1982, de 1982 à 1990 et enfin de 1990 à nos jours.

 

Durant le règne de Tombalbaye il y a eu des milliers de mort, de disparu et de mutilé dans le nord, l’Est et le centre, sont-ils de sous Tchadiens ? Certainement non, méritent-ils justice ?

 

Certainement oui.

 

Ces cycles de violence et d’injustice continuent jusqu’aux jours d’aujourd’hui tout simplement par cette hypocrisie qui fait qu’on se concentre non pas sur l’Histoire du Tchad, mais sur une période de l’Histoire pour créer une fixation douteuse et contre-productive pour l’unité nationale.

On a besoin d’un procès sur l’Histoire tragique de ce pays pour tourner définitivement les pages sombres, et non entrer dans un cycle à chaque fois de procès de vainqueur avec l’agenda de stigmatiser et de sectariser une société déjà à bout de deux décennies de division. S’il devrait y a voir justice, il faut une justice de toutes les époques et offrir une justice à toutes les victimes. Ce procès ne fait pas ce travail de mémoire, de justice véritable et enfin de pardon. C’est un procès des vainqueurs d’hier; la France, la Libye sous Gaddafi et de Deby qui s’est chargé de faire un rapport dans lequel sois disant 40 milles personnes seraient morts, un rapport qui citent des communautés tchadiennes et les pointent du doigt et accuse, ce qui est dangereux, l’avez-vous lu ?

Nul n’est contre un procès juste, équitable et conduit par des juges tchadiens et au Tchad, mais cela doit-être sur la base d’un rapport impartial et qui aussi et surtout englobe toutes les époques.

Enfin taxer tous ceux qui ont un doute sur la partialité de cette justice à deux vitesses et qui demande à ce que l’Histoire durant la période 1982 à 1990 soit prise sous l’angle critique c’est aller trop en besogne et servir sans le savoir le régime, seuls une justice véritable et des Historiens patriotes peuvent faire ce noble travail. Il y a eu un Tchad avant 1982 et il y a eu un Tchad après 1990 et il y aura un Tchad après Deby.

 

Charfadine Galmaye Salimi 

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  • Certes, ce que vous venez de dire sur le jugement de M. Hisseine Habré, me semble correcte selon de quel côté que l’on se positionne. Mais s’il n y a pas eu de procès rendu sur les multiples cas de drames tchadiens depuis le pseudo indépendance à nos jours, nul ne peut nier les massacres des Tchadiens dont la responsabilité incombe sans aucun doute à tous les présidents tchadiens qui, ont usurpé la légitimité du pouvoir du peuple. Tous, ont commis de crimes contre le peuple Tchadien. Mais cela ne pourra les dédouaner de leurs forfaits. Ils doivent impérativement rendre compte au peuple Tchadien. Parler d’une justice équitable en A frique et au Tchad en particulier, c’est se faire d’illusion. En effet, il n y a pas de justice sur cette terre, disons plutôt de la justice de plus forts. Il s’agit plutôt de rapports de forces entre le dominant et le dominé qu’il faudrait souligner. Par ailleurs, je ne saurais accepter que l’on mette en doute les assassinats gratuits des populations méridionales dont furent victimes trois membres de ma famille!perpétrésen octobre 1982 à SARH, par la police politique D DS de Hisseine Habré. Que vous ne le croyez ou pas, depuis OCTOBRE 1982 jusqu’à ce jour, les parents et moi même ignorons le lieu exacte où seraient enterré ces trois personnes de notre famille, où nous attendons pour leur offrir une sépulture digne d’être humain et faire un sacrifice afin que leur âme repose en paix. Contester le chiffre de 40.000 morts dont la responsabilité incombe incontestablement à l’ex président Habré, je comprends et respecte votre point de vue. Mais, je demande un peu d’humilité, de compassion et du respect en vers ceux et celles qui ont perdu à jamais des êtres chers ! Nul n’a le droit d’ôter la vie autrui sans une raison. Je suis persuadé et convaincu qu’un jour viendra où ces hommes et ces femmes, tués sans aucune raison auront une vraie justice qui leur sera rendue avant celle de l’Eternel. Aux filles et aux fils du Tchad, victimes des bourreaux au solde de l’impérialisme français, on ne vous oubliera jamais, Car votre mémoire vit en nous constamment. Rappelons pour mémoire que dans l’histoire de l’humanité, il n y a jamais eu une justice en faveur de faibles citoyens lambda, mais plutôt , en faveur de plus forts. Mais, tous nous aurons de compte à rendre devant le TOUT PUISSANT !!!

    Commentaire par Seidou TRAORE le 2 mai 2017 à 1 h 23 min
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