Le 15 Mars 2018, sur télévision Ivoirienne, j’ai suivi en direct la cérémonie officielle de l’inauguration de l’hôpital Mère-Enfant de Bingerville (Côté d’Ivoire) par le couple présidentiel Alassane et Dominique OUATTARA. Et plus les minutes passaient, plus je m’intéressais à cette initiative ivoirienne qui incarne l’amour de la patrie tout court. Cette infrastructures sanitaire qui est un tout similaire sur la forme à notre hôpital de la Mère et de l’enfant qui était aussi inauguré par le couple présidentiel IDRISS et Hinda ITNO,  le 28 novembre 2010, date anniversaire de la proclamation de la république du Tchad à l’indépendance. Mais, toutefois, comparaison n’est pas raison, c’est pourquoi sur le fond,  les deux hôpitaux se différencient sur pas mal des points importants, voire même sur leurs appellations respectives.  L’hôpital Mère-Enfant de Bingerville est à l’initiative de la première dame de la république de la Côte d’Ivoire à travers sa fondation « Children OF Africa » créée en Amérique en 1998.

L’établissement est tout d’abord privé et à but non lucratif, et prendra en charge 25% des personnes en situation de précarité. Ce joyau architectural est construit sur une superficie  de 16.300 mètres, et le site en question a été légué à la fondation « Children OF Africa “par les dignitaires et les élus locaux de Bingerville. Un consortium cauris a été retenu à l’issue d’un appel d’offre pour assurer la construction de cet hôpital. Le coût total se lève à 25 milliards de franc CFA, dont 18 milliards pour la construction et 7 milliards pour des équipements de dernière génération. Il faut préciser ici que les 75% des financements ont été réunis par la fondation « Children OF Africa » de Madame Dominique OUATARA .

Les spécialités médicales qui seront pratiquées au sein de l’hôpital Mère-Enfant sont les suivantes :

1) La néonatalogie,

2) La pédiatrie générale, 

3) L’ORL pédiatrie,

4) L’ophtalmologie pédiatrique,       

5) L’endocrinologie pédiatrique,

6) Les soins dentaires, 

7) La chirurgie pédiatrique, 

8) L’oncologie pédiatrique,

9) La gynécologie, 

10) L’obstétrique,

11) L’assistance médicale de la procréation, 

12) La médecine physique et de réadaptation.

Le tout soutenu par un plateau technique de point, qui tourne autour d’un laboratoire d’analyse médicale,  d’un service d’imagerie médicale, de 7 blocs opératoires. 

 

 

Il est équipé de 130 lits médicaux modernes. Pour une meilleure prise en charge des malades, 475 professionnels fonctionnaires et personnels du secteur privé qui compose l’équipe médicale, paramédicale et administrative. Cet hôpital, l’œuvre de la fondation « Children of Africa » a un caractère universitaire, et des formations seront proposées aux étudiants dans deux salles de cours, et un amphithéâtre de 90 places. Toutes les infrastructures de transports indispensables qui mènent vers hôpital avaient été étudié minutieusement pour ainsi faciliter l’accès à  ce dernier dans le style deux voies aller et deux voies retour, et pour couronner le tout un héliport et un parking 200 places viennent honorés ce joyau de renommée nationale et internationale. Voilà en bref, ce qu’on peut créditer sur le compte de la fondation « Children of Africa » à la république de Côte d’Ivoire.

 

Décollons de l’hôpital Mère-Enfant de Bingerville en douceur, sans y avoir une tachycardie une fois sur place à l’hôpital de la mère et l’enfant de N’djamena. L’hôpital de la Mère et de l’Enfant au Tchad est l’initiative de l’État Tchadien. Le site choisi est le quartier Gardolé,  l’un des anciens quartiers de N’djamena. Ce quartier considéré comme une réserve par l’État , a été vidé de ses habitants, et un bon matin rayé de la carte N’Djaménoise par des bulldozers qui laissent derrière eux des cœurs meurtries dans une poussière irritant toutes les voies d’espoir (TOUMAÏ). Le pire est que certains habitants de Gardolé étaient indemnisés d’une manière injuste par la commission chargée de l’indemnisation, et pour ceux qui ont une relation directe ou indirecte avec cette institution mafieuse, ceux-là ont reçu des sommes supérieures à la valeur de leurs patrimoines.  Des années après cette injustice revient chaque fois qu’il y’a des discussions concernant la démolition de ce vieux quartier Gardolé. Et contrairement au site de Bingerville, celui de Gardolé avait fait couler pas mal de larmes.

Notre établissement de la Mère et de l’Enfant est construit sur une superficie de 13.532 mètres carré, et le maître d’œuvre est confié aux ministères des Infrastructures et des Transports, pour un coût global de 19 milliards de francs CFA,  construction et équipements compris, et financé totalement par l’État Tchadien.

 

L’hôpital de la Mère et de l’Enfant comprend plusieurs services entre autres:

1) Gynécologie,

2) Pédiatrie, 

3) Biomédical,

4) Laboratoire.

Avec des plateaux médico-techniques de « point », et d’un pôle logistique. Il a une capacité de 250 lits,  dont 50 lits pour la pédiatrie. L’État Tchadien a mit à la disposition de cet hôpital de la Mère et l’Enfant 17 médecins spécialisés tchadiens et 50 sages femmes, pour ainsi prendre en charge les patients. Quant au ministère de la santé, département tutelle de l’établissement, donne sept ambulances, dont deux stationnées à l’hôpital de la Mère et de l’Enfant, et cinq autres à la Mairie de N’djamena. Et si vous me demandez pourquoi ces ambulances étaient stationnées à la Mairie de N’djamena, je vous dis tout de suite que je n’ai aucune idée de cette stratégie en sens inverse.

L’hôpital de la Mère et de l’Enfant, dix ans après, continue  toujours de fonctionner, mais malheureusement les classes moyennes et les super friqués préfèrent partir vers la Tunisie, la Turquie, le Soudan voire même au-delà de l’Atlantique (Europe, Canada etc.).

La fondation Gros Cœur, créé par la première dame en a aussi expédié des enfants vers la Turquie et les autres pays cités ci-dessus, pour des soins que présentement l’hôpital de la Mère et de l’Enfant n’est pas à mesure à d’assurer. D’ici là, la majorité des mères et des enfants passeront par cet établissement, que les N’Djamenois et les N’Djaménoise l’ont baptisé « hôpital de la mère ou de l’enfant  » fin de citation.

 

Toutefois, on arrivera jamais à réaliser un joyau comme celui de l’hôpital Mère-Enfant de Bingerville, tant que nous pensons à nos intérêts personnels, avant l’intérêt national.

Pour cette raison, l’hôpital Mère-Enfant de Bingerville et celui de la Mère et l’Enfant de Gardolé, il n’y a que cette conjonction de coordination qui cadre parfaitement la corruption et le détournement. La vérité a un signe propre à elle-même.

ADOUM BELGOTO

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