Selon certaines sources à N’Djamena, le journaliste Moïse Dabesne n’a pas été arrêté par les services de renseignements de N’Djamena.

Aussitôt l’article de Moïse Dabesne a été publié sur la toile, toutes les rédactions des sites et blogs de l’opposition ont émis l’alerte sur sa personne. En contactant les diverses sources y compris sa rédaction à Tchadinfos, aucune trace de notre confrère Moïse Dabesne dans les geôles du régime, reste à savoir où se trouve notre confrère.

Selon son dernier article, Moïse Dabesne se dit en lieu sûr, ce qui réconforte tous nos confrères.

Une source parallèle affirmerait (conditionnel) qu’il est en train de monter un dossier avec RSF pour aller migrer au Canada. Si cela est réelle, tant mieux. Il s’éloignerait des béatitudes du pays, où les journalistes ne sont jamais respectés.

Lire l’article de Moïse Dabesne, journaliste de Tchad info, censé être porté disparu.

« Au nom de la presse, je n’ai plus aucune liberté dans ce pays que j’aime ».

Depuis plus de 10 jours, je suis contraint de vivre caché, face à la police politique du Président Idriss Déby qui m’accuse d’être un espion, et cherche coûte que coûte à mettre la main sur moi. Pas moyen d’entrer en contact avec ma famille, mes collègues et amis (es), au risque de m’exposer ainsi qu’eux-mêmes.

Je ne suis qu’un journaliste au service du public.

Après mon arrestation du 20 mars dernier, où tous mes fichiers numériques ont été emportés par la police, les ANS font feu de tout bois pour pouvoir me réduire définitivement au silence. Malheureusement pour eux, ce ne sont pas tous ceux qui travaillent avec Déby qui sont prêts à exécuter tout ordre machiavélique.

La Police nationale me qualifie de journaliste de l’opposition, et m’accuse d’entretenir des relations « dangereuses » avec des médias étrangers tout en me promettant le pire. L’ANS (Police politique de Deby) m’accuse d’être un espion qui enquête sur elle nuit et jour, parce qu’elles (Police et ANS) ont découvert dans mes fichiers emportés, des images et documents sensibles, ainsi que des photos de quelques ténors de l’ANS Tchadien.

De quoi l’ANS a-t-elle peur alors qu’il y a quelques mois, vous êtes tous témoin, elle annonçait vouloir organiser une journée « portes ouvertes », afin que les tchadiens puissent comprendre les biens fondés de ses activités. Curieusement, c’est cette même ANS qui s’enflamme aujourd’hui contre moi en se basant sur le contenu de mes fichiers illégalement emportés par les éléments de la Police nationale.

Lorsque les ANS se déguisent en journalistes et tous autres choses, pour surveiller minutieusement des paisibles citoyens dans des lieux de travail, de rencontres et autres, je crois que moi aussi j’ai le plein droit de me comporter en ANS des ANS pour savoir que ce qu’ils font dans ce pays. Que des représentations des libertés fondamentales !!!

Ma vie est sérieusement en danger je le sais, mais je suis et je resterai ce journaliste qui aime et aimera son travail. Malgré qu’ils aient confisqué et écrasé tous mes biens électroniques, je détiens encore quelques photos de famille de ces agents de l’ANS, que je rendrais public, le moment venu.

Ci-dessous, deux de ces dangereux agents de renseignements de Déby, engagés à me rendre la vie très difficile. Bien qu’ils aient échoué pour l’instant, je sais qu’ils feront tout pour m’atteindre mais je reste et je resterai ce que je suis, jusqu’à la fin de ma vie ».

Moïse Dabesne

 

Voir le communiqué de Tchadinfos

Tchadanthropus-tribune

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