Le pré-dialogue de Doha n’est toujours pas rentré dans le vif du sujet. La suspension de 72 heures décidée dimanche 13 mars a été prolongée, mercredi 16 mars, de 48 heures. Le weekend ici qui tombe le vendredi fera de sorte que les échanges commenceront le samedi ou dimanche prochain.

Les commissions des groupes politico-militaires travaillent encore à amenuiser les détails des conditions et revendications à défendre face aux représentants du gouvernement de la transition. Il n’y a pas de divergences comme l’expliquent certains médias qui ne cherchent qu’à égratigner l’opposition politico-militaires.

Selon nos sources, une matinée de 5 heures a été demandée pour ordonner le travail fait, les imprimer et les relier, mais les autorités qataries ont poussé l’oxygène jusqu’à 48 heures, puisqu’en face il y a aussi des réajustements à faire.

C’est pourquoi la réunion plénière qui devait avoir lieu ce mercredi 15 mars a donc été ajournée pour permettre à tout le monde de finir chacun de son côté sereinement.

Les représentants des groupes politico-militaires se sont pourtant levés tôt mercredi matin dès 08h pour poursuivre leur concertation. Mais à l’heure fixée pour la plénière, le consensus espéré sur une liste de 10 délégués n’avait encore été trouvé.

Plusieurs facteurs compliquent les discussions internes aux groupes armés. D’abord, le nombre de parties prenantes : 52 groupes sont présents parmi ceux qui avaient été identifiés par les comités préparatoires. Beaucoup dénoncent ce chiffre comme artificiellement gonflé par les autorités de Ndjamena. Mais aujourd’hui, il leur faut composer avec cette réalité.

À cela s’ajoute le fait que ces groupes n’ont pas tous le même agenda. Certains posent peu de préalables à leur participation au dialogue prévu à Ndjamena et ne veulent pas risquer que les autres bloquent un potentiel accord à Doha. Inversement, ceux qui ont beaucoup de préalables ne veulent pas risquer que leur voix soient diluées dans un accord qu’ils craignent « de façade ».

Résultat : plusieurs fois par jour, les séances sont suspendues, le temps de calmer les esprits. Mais les discussions continuent.

Tchadanthropus-tribune avec RFI

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