Après le Niger, le Burkina Faso et le Sénégal, le ministre français des Affaires étrangères, M. Laurent Fabius est arrivé samedi après-midi à N’Djamena pour une visite d’amitié et de travail. Cette tournée du chef de la diplomatie française a pour but ultime de recueillir les avis des quatre dirigeants africains sur la résolution de la crise malienne, notamment l’utilisation de la force pour faire face à Aqmi au Nord Mali. 

L’entretien entre le Président de la République Idriss Deby et le ministre français des Affaires étrangères a duré une heure. Cette audience s’est déroulée en présence, côté tchadien, des ministres des Affaires étrangères, du plan, et de la Défense nationale, mais aussi du Secrétaire général de la présidence, du Directeur de cabinet civil, du chef d’État-major particulier, du conseiller diplomatique et du conseiller Spécial Ahamat Hassaballah Soubiane. 

« Nous avons fait le tour d’horizon, à la fois, de nos rélations bilatérales qui sont bonnes et nous sommes évidemment ouverts à toute nouvelle étape dans ces relations qui sont traditionnelles et qui doivent se poursuivre et se renforcer. Nous souhaitons que le partenariat avec le Tchad, tout comme avec les autres pays africains, soit un partenariat égal à égal, que chacun trouve son intérêt. Je pense que le changement de gouvernement en France doit permettre d’avoir une relation apaisée et développée avec les pays africains et singulièrement avec le Tchad. Le Président Deby est extrêmement ouvert à ce partenariat», a déclaré le Chef de la diplomatie française à l’issue de l’audience. 

Au sujet de la crise que traverse le Mali, M. Laurent Fabius a déclaré que le Président Idriss Deby lui a fait part de ses préoccupations. 

« Nous sommes préoccupés par ce qui se passe au Nord Mali et en particulier par la progression, la menace que représente l’organisation terroriste AQMI. Le Président Deby qui connait très bien ce sujet et qui connait la réalité locale a procédé à une analyse qui me parait extrêmement sérieuse de la menace que ces terroristes constituent, pas seulement pour le Mali, mais pour l’ensemble de la région. Je transmettrai aux autorités françaises l’analyse du Président du Tchad, qui connait très bien la région et à ce titre son analyse doit être totalement prise en compte », a indiqué M. Laurent Fabius. 

Le Président de la République, interrogé par la presse française à l’issue de cette audience, a indiqué que pour régler la crise malienne, « le cadre africain est désormais dépassé. Il faut internationaliser la question du nord du Mali ». Et le Chef de l’État de demander la mise sur pied d’une force internationale ONU-UA-OTAN, avec des objectifs tout aussi clairs : « Quels pays ? Comment ? Et avec quels moyens ? » C’est en obtenant des réponses précises à ces questions que le Tchad décidera si, oui ou non, il pourra participer à une quelconque force au Nord Mali.

 

 

Alwihda Press

 

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