Le général Mahamat Nouri, figure emblématique de la scène politique tchadienne, a bénéficié d’un non-lieu dans l’affaire judiciaire qui le visait en France, a-t-on appris ce mardi de source judiciaire. Mis en examen en 2019 pour des accusations de crimes contre l’humanité, le leader de l’Union des forces pour la démocratie et le développement (UFDD) était poursuivi notamment pour l’enrôlement d’enfants soldats et des exactions présumées commises entre 2005 et 2010 au Tchad et au Soudan.

L’enquête, ouverte en 2017 et menée par l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité, les génocides et les crimes de guerre (OCLCH), n’a pas permis de réunir de preuves suffisantes pour poursuivre l’ancien ministre de la Défense tchadien.

Contacté par téléphone, Mahamat Nouri a déclaré : “Je me réjouis de cette nouvelle, bien que n’ayant aucun doute sur l’issue de cette injuste affaire. Je remercie le Tout-Puissant pour sa grâce et la force qu’il m’a donnée ainsi qu’à ma famille pour surmonter cette épreuve.”

Arrêté en juin 2019 et placé en détention provisoire, le général avait été libéré en mars 2020 après neuf mois d’incarcération. Il a par la suite pu prendre part en tant qu’acteur déterminant aux pourparlers entre le gouvernement et les politico-militaires à Doha au Qatar ainsi qu’au Dialogue nation inclusif qui a vu son retour au pays après une décennie d’exil. L’ordonnance de non-lieu prononcée met fin à une procédure qui avait attiré l’attention internationale sur son rôle présumé dans des conflits armés marqués par de graves violations des droits humains.

Tchadanthropus-tribune avec Tchas Info

444 Vues

Il n'y a pas encore de commentaire pour cet article
Vous devez vous connectez pour pouvoir ajouter un commentaire