Plus de 400 médecins formés à la faculté des Sciences de la Santé Humaine de l’Université de N’Djamena sont en chômage. Il s’agit de deux promotions délaissées. Par un point de presse animé le mercredi, 11 septembre 2024, le président du Collectif des Médecins en Instance d’Intégration à la Fonction Publique, Dr Mahamat Chérif, a interpellé les autorités tchadiennes.

À l’entame de son propos, Dr Mahamat Cherif Mahamat a indiqué que les besoins en matière de santé, selon les normes internationales, sont très bas au Tchad. Ce qui, selon ses mots, ne peut permettre à l’État tchadien de maintenir ceux qu’il a formés dans les rues.

« Le Tchad se trouve dans une situation critique. Selon les normes de l’OMS, un médecin devrait s’occuper de 10 000 habitants, mais ici, nous en avons un pour 28 400, un chiffre trois fois supérieur aux recommandations », déclare Dr Mahamat Chérif Mahamat. Cet écart flagrant, ajoute-t-il, met en péril le quotidien des millions de citoyens tchadiens, notamment ceux vivant en province où l’accès aux soins de base est quasi inexistant.

Appelant le Président Mahamat Idriss Deby Itno à s’impliquer personnellement dans la résolution de la crise sanitaire qui touche le pays, Mahamat Cherif Mahamat indique que plus de 400 médecins formés, prêts à exercer, sont totalement ignorés. C’est pourquoi le Collectif qui regroupe tous ces médecins dénonce cette situation paradoxale.

Pour ledit Collectif, l’inaction des autorités face à cette situation, alors que la santé publique est en péril, est incompréhensible. « Malgré les récents plaidoyers du Ministre de la Santé qui estime qu’il faudrait intégrer au moins 22 000 agents de santé pour répondre aux besoins nationaux, aucune action concrète n’a encore été prise pour intégrer ces médecins dans la Fonction Publique  », indique Mahamat Cherif Mahamat.

Aussi, le président du Collectif appelle en urgence les autorités concernées, en premier lieu le président de la République, Mahamat Idriss Deby Itno, et les Ministres des Finances, de la Fonction Publique et de la Santé, à prendre leurs responsabilités pour mettre fin à cette crise sanitaire et sociale qui frappe durement la population.

Tchadanthropus-tribune avec N’djampost

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