Abdourahmane Gueye ; trafiquant d’or, recrue sénégalaise de HRW pour susciter une manifestation d’hostilité contre HABRE.

 

Ce témoin sénégalais fera face ce matin à la Chambre africaine pour narrer son histoire. Nous vous proposons sa véritable histoire lorsqu’il a été arrêté au Tchad  avec de l’or.

 

Pour rappel, Abdourahmane Gueye fait partie de l’équipe de Reed Brody et il a déclaré avoir été arrêté par les services de sécurité tchadiens après sa sortie de la base militaire française en 1987. Il venait d’arriver de la Centrafrique à bord d’un avion militaire français. Il est bijoutier et avait de l’or avec lui. Il a porté plainte contre le Président Habré, oubliant qu’à Dakar, à Paris, à Rome, chaque jour, de nombreux sénégalais trafiquants sont arrêtés. Pour autant, on n’a pas vu Reed Brody, ni Alioune Tine aller porter plainte contre les Présidents français ou italiens en soutien à ces trafiquants. Mais, nous sommes en Afrique, le grand manitou Brody peut tout faire.

 

L’HISTOIRE D’ABDOURAHMANE GAYE EST INTERESSANTE

 

Tout d’abord, rappelons qu’il est interdit à l’armée française qui effectue, à partir d’une base militaire, des vols militaires internationaux de prendre à bord des civils. Abdourahmane Gaye a voyagé de la base militaire de Bouar en Centrafrique à la base militaire française de N’Djamena, à bord d’un avion militaire français, chose interdite et en violation grave des accords militaires entre le Tchad et la France.

 

Comment cela a t-il été possible ?

 

Et, depuis, quand, cela dure et qui d’autres en ont profité ?

 

Ensuite, autre fait extrêmement grave, Abdourahmane Gaye a aussi reconnu dans des interviews à la presse sénégalaise et internationale qu’il vendait des bijoux aux militaires français. Ainsi donc, comme on peut le comprendre, l’avion militaire français a servi à transporter et dissimuler un convoyage d’or en violation de la législation douanière sur le trafic d’or et au détriment de l’Etat tchadien. L’intérêt des militaires français est manifeste, l’avion militaire français atterrissant directement au sein de la base militaire française, Abdourahmane Gaye pouvait échapper aux douanes tchadiennes et faire du coup un prix intéressant à ses clients, devenus complices et co-auteurs de trafic illicite et de contrebande d’or en bande organisée.

Le sénégalais Abderrahmane Gaye a fait son apparition quelques années après le lancement de l’affaire HH. Pourquoi ?

La présence d’un Sénégalais dans le lot des plaignants, avait pour objectif d’émouvoir les populations sénégalaises réfractaires aux poursuites engagées contre l’ancien Président tchadien, considérant l’attitude du pouvoir sénégalais comme un manquement à la parole donnée à un hôte, mais aussi comme portant atteinte à la Téranga (l’hospitalité) sénégalaise. Par rapport à l’histoire au Tchad de ce monsieur, plusieurs zones d’ombre subsistent ; tous les gens qui étaient au tribunal lors de la demande d’extradition formulée par la Belgique se rappellent que, lorsqu’Abdourahmane Gaye s’adressait à la presse, il a été interrompu par un jeune homme dans la foule qui a déclaré que ce type n’a jamais été ni en Centrafrique, ni au Tchad, et il a ajouté : « je suis prêt à le dire à la police ». Abdourahmane Gaye s’est tout simplement éclipsé. Abdourahmane Gaye serait-il donc tout banalement une victime imaginaire comme il y en a des tonnes, engagées pour les besoins de la cause par le duo Brody-Tine. Tout est possible avec des gens sans foi ni loi. Force est de constater qu’il a donné trois versions différentes de son histoire relayée par la presse ; laquelle des trois est la bonne ? Allez savoir. Comment expliquer que quelqu’un, installé en Centrafrique, prenne la décision d’aller avec sa petite fortune dans un pays en guerre comme le Tchad, sauf si cet individu est en fuite, parti avec l’ensemble des bijoux que lui auraient confiés des femmes tchadiennes et nigériennes habitant le quartier KM5 à Bangui. Tous les Tchadiens le savent, peut-on compter le nombre de bijoutiers d’Afrique de l’Ouest qui se sont envolés vers leur pays d’origine avec les bijoux que des femmes tchadiennes leur avaient confiés ?

Sans compter que beaucoup de Sénégalais avaient été recrutés par le marabout Ahmed Khalifa Niasse comme mercenaires au sein de la légion islamique de Kadhafi entrée en guerre contre le Tchad. Mercenaires, agents de renseignements, agents de propagande, toutes sortes d’aventuriers de l’acabit d’un Abdourahmane Gaye ont, pour de l’argent, tué des Tchadiens mais aussi vendu leurs services pour participer à la déstabilisation du Tchad. Dans quel cas se situerait Gaye s’il en faisait partie ? On le verra bien. Selon ses déclarations, le Président Abdou Diouf aurait saisi le Président Hissein Habré d’une demande de clémence en sa faveur ; en général, lorsqu’une telle démarche diplomatique a lieu, c’est que le Président demandeur sait parfaitement que son compatriote s’est mis dans de sales draps, et qu’il a tort sur toute la ligne. Quand votre Ambassadeur assiste à votre libération et vous fait quitter le pays, c’est que vos droits ont été respectés et que vous avez bénéficié de la clémence des autorités du pays. Généralement vous dites grand merci au lieu de porter plainte contre vos bienfaiteurs un peu moins de deux décennies après. Le cas Gaye est symptomatique des cabales dont Reed Brody a le secret.

 

Habré Média Presse

 

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