31 mars 2021 #TCHAD #Acte 3 : Série thématique « l’électricité au cœur des défis du Tchad – État d’urgence – (SNE)
Situation Générale pays du secteur électrique en 2020 : SNE, société d’État aux problèmes divers :
- Taux de couverture : 6,4 % en 2020, concentré à N’Djaména et certaines zones urbaines ;
- Population total tchadienne 2020 : 14 899 994 habitants ;
- Population urbaine : 22,86% de la population totale ;
- Population rurale : 77,14% de la population totale ;
- Taux de couverture population urbaine : 20% ;
- Taux de couverture population rurale : à 0,6% !!!
- Coût Kilowattheure parmi les plus chers au monde ;
- Délégataire de service public : SNE, Société de Production, Transport, Distribution : depuis la scission de la Société Tchadienne d’Eau et d’électricité (STEE) en 2010 dont LIQUIDATION BLOQUÉE ET NON FINALISÉE à ce jour ;
- Production totale 2020 = SNE + 3 Producteurs indépendants : 107, 575 MW dont 90% concentré N’Djaména ;
- Caractéristiques : production faible qui ne répond pas à la demande et aux besoins toujours croissants de la population ;
- Répartition de la production énergétique en 2020 : centrales thermiques diesel couteux et vétustes (99%) ; énergie renouvelable (1%) ;
- Demande en électricité constituée de basse et moyenne tension ;
- Problèmes Juridiques, organisationnels, institutionnels :
- SITUATION DE BLOCAGE ET DE NON-FINALISATION DE LA RÉFORME STRUCTURELLE DES SERVICES PUBLICS DE L’ÉNERGIE ÉLECTRIQUE ET DE L’EAU POTABLE IMPLIQUANT SCISSION DE LA STEE EN SNE ET STE (Société Tchadienne des Eaux).
- VALIDITÉS JURIDIQUES DE SNE ET STE NON FINALISÉES faute de finalisation de la liquidation de la STEE (réforme structurelle des secteurs de l’énergie électrique et de l’eau potable) ;
- BILANS D’OUVERTURES DES SOCIÉTÉS SNE ET STE PAS VALIDÉS (faute de finalisation de la liquidation de la société mère, STEE) ;
- Cadre juridique et organisationnel général du secteur électrique encore à compléter et problèmes d’application des réformes par les autorités ;
- Problèmes Structurelles et Organisationnels :
- Vétusté des infrastructures existantes ;
- Pas de possibilités d’endettement de grandes envergures auprès de bailleurs de fonds internationaux faute de comptabilité saine ;
- Pas de possibilité financière de diversification des infrastructures électriques (éolien, hydraulique, solaire, biomasse, géothermie) ;
- Mauvaises performances de l’entreprise ;
- Mission de planification du secteur électrique de l’État peu soutenue, limitée à une simple mission de contrôle ;
- Problèmes de planification de la société ;
- Réticences des investisseurs privés dans ce secteur ;
- Problèmes commerciaux et financiers :
- Taux de facturation de sa production : 64,7% ;
- Taux de recouvrement de cette faible facturation : 44% ;
- Cumul pertes commerciales : 71% dont 59% de pertes commerciales et 12% de pertes techniques ;
- Difficultés de recouvrement de créances vis à vis de l’Etat et de ses institutions publiques consommant près de 90% de la production ;
- Subventions de l’État pour le carburant nécessaire à la production électrique et grande dépendance de la SNE ;
- Electricité reste très coûteuse 0,16 dollar US/kWh (85 francs CFA) et distribuée de façon irrégulière ;
- Problèmes techniques :
- Délestages répétitifs et Distribution irrégulière de l’électricité ;
- Problèmes de maintenance ;
- Problèmes d’extension des infrastructures ;
- Problèmes de branchements anarchiques/illicites qui viennent surcharger le réseau ;
- Problèmes du contrôle de qualité de l’électricité et du dimensionnement des installations du réseau aux divers récepteurs installés ;
- Problèmes du recrutement (non-adéquation des profils aux postes) ;
- Problèmes de gestion comptables (plusieurs logiciels concomitants freinant la bonne exécution du travail) ;
Le Bilan général de la situation de la SNE permet de comprendre la nécessité de remédier aux enjeux multidimensionnels ainsi présentés.
Les échéances électorales de 2021 semblent avoir motivé le Gouvernement à s’atteler sur la question du secteur énergétique, mise en berne depuis plus d’une décennie, par la mise en place d’un Plan d’urgence d’accès à l’électricité 2021-2023 dès juin 2020.
Espérons que les ambitions affichées seront réalisables et réalisées !
Nisrine MAHAMAT SENOUSSI ADAM AL AMINE TAHER
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