
23 avril 2025 TCHAD – Afrique centrale : Les États de la CEEAC en quête d’investisseurs à Houston.
Objectif affiché : séduire de potentiels investisseurs américains au profit du projet Central African Pipeline System (Caps). Cette initiative des pays de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) sera mise en avant lors de la cinquième édition du Central Africa Business Energy Forum (Cabef), un événement organisé par la Camerounaise Nathalie Lum, le 8 mai prochain, aux États-Unis, à Houston (Texas).
L’infrastructure, censée connecter sur 6 500 km les onze États membres de l’organisation régionale, doit permettre à terme de réduire significativement les coûts d’approvisionnement énergétique. Sa construction est prévue en deux temps. Il s’agit d’abord de relier Bangui, en Centrafrique, à l’actuel pipeline entre N’Djamena (Tchad) et le port de Kribi (Cameroun). Depuis Kribi, l’objectif sera ensuite de parvenir jusqu’à Pointe-Noire (Congo) en passant par la Guinée équatoriale et le Gabon. Le second volet, lui, consiste à construire un pipeline entre le Rwanda, le Burundi, et la ville de Kisangani (province de la Tshopo), en RDC.
Le projet doit aussi intégrer diverses infrastructures comme des terminaux GNL, des stations de pompage, des centrales électriques ou encore des raffineries de pétrole et des dépôts de stockage. Son coût estimé est à la hauteur des ambitions : quelque 10 milliards de dollars. Pour mobiliser de potentiels investisseurs américains, des délégations de la CEEAC et des entreprises pétrolières nationales de la région feront le déplacement le 8 mai. La concrétisation du Caps risque toutefois de s’avérer délicate, tant les projets en la matière sont risqués, techniquement et financièrement, à mettre en œuvre. C’est le cas notamment du gazoduc entre le Nigeria et le Maroc, qui peine à sortir de terre.