La Premier League anglais, la Liga espagnole, tout comme les chaines à péage BeIN Sport ou Canal+, multiplient les procédures contre la société libanaise Satcon. Cette entreprise de la famille al-Akhras vend dans toute la sous-région des décodeurs permettant de suivre les championnats sportifs européens.

Depuis plusieurs semaines, les huissiers se bousculent au siège de la haute autorité de la communication (HAC) gabonaise, qui règlemente le secteur audiovisuel du pays. Coup sur coup, c’est le Premier League britannique et la chaine émiratie BeIN Sport qui demandent à la haute autorité de prendre des mesures contre la société libanaise Satcon, accusée de vendre des décodeurs permettant de suivre les championnats de football européens.

La ligue de football britannique n’est pas la seule à monter au créneau : en mars, l’UEFA (Union des associations européennes de football), qui gère la Ligue des champions et la Coupe d’Europe de football, a également adressé une mise en demeure à la HAC. Quant à la Liga espagnole, elle bataille depuis 2017 contre Satcon devant les tribunaux gabonais et a obtenu en janvier, devant la cour d’appel de Libreville, une injonction contre la société libanaise, qui l’empêche théoriquement de diffuser des compétitions du championnat espagnol sous astreinte d’une amende de 25 millions de francs CFA (38 000 €) par match.

Habitué aux mises en demeure et aux injonctions diverses (le groupe a été visé l’an dernier par la Motion Picture Association of America), Satcon, également implanté au Congo et en RDC, appartient à la famille libanaise al-Akhras, très active dans toute la sous-région.

Tchadanthropus-tribune avec la Lettre du Continent

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