De sources dignes de foi, le ministre de la Sécurité cherche par tous les moyens à ramener la direction de l’ANATS dans le giron du ministère de la Sécurité. Le but ultime est l’appât du gain.

Selon nos sources, le ministre s’est adossé sur un agent du ministère de l’Administration du territoire chargé de l’état civil (Djerané Aristide) détaché en 2018 à l’ANATS à la cellule (coopération et état civil). Il a été repéré à l’époque par l’actuel DG au cours d’un atelier d’adaptation de cadre juridique. Djerané avait pour mission de négocier avec les partenaires de l’ANATS à l’exemple du PNUD ou l’APLFD et l’UNICEF.

Très vite Djerané a montré ses limites, d’abord en désaccord total avec l’ensemble des directeurs techniques de l’ANATS, à cause de son refus de les impliqués dans les activités financées par les partenaires, mais relevant de leurs directions respectives. Ensuite, l’arrogance et le goût immodéré pour l’argent de Djerané a poussé les partenaires par ne plus vouloir travailler avec lui. Malgré le rappel à l’ordre de sa hiérarchie à cause de ses agissements contre-productifs et sa persistance toujours dans les erreurs, les partenaires (UNICEF, PNUD, APLFD) se sont plaints auprès de la direction générale de l’ANATS et ont clairement affirmé qu’ils ne pouvaient plus travailler avec quelqu’un aussi arrogant que désordonné.

Très vite, les partenaires tirent la sonnette d’alarme et préviennent sur le caractère d’escroquerie. Il aurait arnaqué de paisibles citoyens en se faisant passer pour le bras droit de l’ancien DG (Foyata), faisant dans l’intervalle de fausses promesses de marchés ou contrats. En sa qualité de responsable en charge de la coopération et de l’état civil, il gérait les financements mis par ces partenaires à la disposition de l’ANATS selon un plan d’action à réaliser défini en commun accord avec les partenaires. À la justification de ces financements auprès des partenaires, il a été constaté une gestion chaotique de sa part ne pouvant rien prouver. C’est une mauvaise gestion et des détournements. Il devrait avoir un dossier précédent à la Justice.

C’est face à toutes ces préoccupations que la direction de l’ANATS l’a renvoyé à son ministère d’origine. Mais Djerané ne l’entend pas de cette oreille.

Quand l’ancien ministre de la Sécurité Mahamat Orozi était aux affaires, Djerané Aristide avait tout fait pour revenir à l’ANATS, mais peine perdue, car la direction de l’ANATS au courant de ce qui s’est passé a refusé de l’accepter. Il revient à la charge et s’illustre auprès du ministre actuel de la Sécurité Souleymane Abakar Adam qui voit en lui un érudit juridique et décide de le nommer conseiller juridique auprès de lui.

La perfidie du ministre de la Sécurité et l’appât du gain.

Dans sa litanie pleine de contre-vérités, Djerané produit une fiche à son ministre, arguant de tous les subterfuges inimaginables. Sur le conseil de son ministre Souleymane Abakar Adam, il fait une fiche longue comme le bras, afin que cela soit envoyé au président du CMT (Mahamat Idriss Déby). Le comble est que la fiche envoyée n’est signée de personne, ni le ministre, moins encore Djerané Aristide.

La fameuse fiche a fait son circuit (PCMT, 1er ministre) avant d’atterrir au ministère de la Sécurité.

C’est sur cette base factice que le ministre de la Sécurité prend un prétexte pour instruire l’IGE (inspection générale de l’État) et l’inspection du ministère de la Sécurité, afin qu’un contrôle soit effectué à L’ANATS.

D’après nos sources au cabinet du ministre, l’IGE s’est retiré arguant dans ses conclusions qu’il n’y a pas d’irrégularité constatée au sein de l’ANATS. Mais le ministre insiste avec son inspection de contrôle jusqu’à la conclusion de celle-ci qui affirme à son tour qu’il n’y a rien.

C’est ainsi que le ministre Souleymane Abakar Adam décide d’envoyer Djerané auprès des partenaires techniques en France, dans l’ultime but de renégocier les contrats de maintenances, faisant comprendre que ces contrats ont été mal négociés. La manigance prévoit aussi d’insérer des marges afin d’en tirer des bénéfices personnels. Là encore, cette lugubre mission n’a pas eu gain de cause, parce que dans les contrats signés à l’époque en 2017 par Idriss Déby, figure cette partie maintenance dans le contrat principal.

Le projet des titres sécurisés a démarré depuis janvier 2020, mais le duo Djerané/Souleymane Abakar Adam s’agite à cause encore de la période de maintenance qui s’annonce.

Le ministre de la Sécurité instruit tous les leviers de contrôle contre l’ANATS.

Face au refus des partenaires, Djerané revient au Tchad et rend compte au ministre. Celui-ci insiste sur le fait de revoir le contrat de maintenance. C’est pourquoi le ministre crée des problèmes à l’ANATS en instruisant tous les leviers de contrôle malgré l’absence de dysfonctionnement.

Il faut signaler que depuis plusieurs mois, l’ANATS commence par engranger un capital confiance à cause du sérieux de gestion en son sein et auprès des institutions du pays. L’armée nationale, la mairie et les autres institutions de l’État viennent faire leur recensement auprès de l’ANATS. Seul le ministre de la Sécurité veut couper l’herbe sous les pieds de cette direction, parce qu’elle échappe à son contrôle. Le ministre oublie une chose évidente, que l’ANATS est sous la tutelle d’un conseil d’administration, et que son organigramme n’est pas rattaché au ministère de la Sécurité.

Dysfonctionnement et rappel des missions

Le ministre Souleymane Abakar Adam vit sur une autre planète et fonctionne avec outrage. Il a fait revenir les missions de l’ANATS parti recenser à l’étranger.

Des missions envoyées pour établir des titres sécurisés aux étudiants et les Tchadiens de la diaspora sont revenues parce que le ministre dit ne pas être au courant. Grâce aux injonctions des Affaires étrangères, L’ANATS a envoyé une mission au Cameroun pour recenser les étudiants, là encore le ministre a interrompu cette mission au motif qu’il n’est pas informé. Plusieurs autres missions envoyées vers d’autres pays sont annulées par le ministre au motif fallacieux.

Le passeport biométrique et les cartes d’identité CEMAC doivent être faits pour les Tchadiens. Au Cameroun plus de 500 Tchadiens ont été recensés et ils ont payé leurs documents, mais jusqu’à là ils n’ont pas reçu lesdits documents. Quand il est interrogé, le ministre de la Sécurité affirme qu’il n’est pas au courant et avance un autre alibi, comme quoi il y a des opposants qui risquent d’être recensés pour avoir leur document. Comme si les opposants n’ont aucun droit de posséder le passeport de leur pays…

Selon un de nos correspondants, il est prévu ce dimanche 10 octobre 2021 une mission en France pour recenser les Tchadiens. Elle a été annulée au prétexte que le ministre dit qu’il n’est pas informé.

Où va le Tchad.

Correspondance particulière

Tchadanthropus-tribune

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