L’exclusion des autres ethnies entraine au Tchad d’éternels antagonistes guerriers.

Des échauffourées entre militaires et jeunes recrues ont fait au moins un mort et 18 blessés, dont deux graves, selon une source sécuritaire. Les faits se sont déroulés le jeudi 3 juin dans un camp militaire de Moussoro, ville située à 293 kilomètres au nord de Ndjamena, dans le département du Bahr El Ghazel. À l’origine des heurts : un recrutement jugé discriminatoire. Les autorités démentent.

Dans la matinée, une bagarre a éclaté dans un camp militaire situé en périphérie de Moussoro. Diverses sources évoquent un recrutement pour la garde présidentielle qui aurait mal tourné.

Certaines recrues venues de Ndjamena et d’autres provinces du pays se disent victimes de discriminations. Après avoir été admises, elles auraient finalement été renvoyées par le supérieur en charge du recrutement. Le motif : elles n’appartiendraient pas à la communauté Zaghawa, d’où sont issus la hiérarchie militaire et le clan Déby.

Les critiques dénonçant une garde présidentielle clanique sont récurrentes au Tchad. Des accusations de discrimination balayées par le ministre de la Défense, Daoud Yaya Brahim. Il évoque un mouvement d’humeur des nouvelles recrues en formation, qui ont des difficultés à s’adapter à la vie militaire.

Le ministre assure que le calme est revenu dans la journée au camp militaire de Moussoro. Une source locale affirme que l’hôpital reste encerclé par les forces de l’ordre pour sécuriser les blessés, mais aussi pour éviter une nouvelle bagarre.

Aurélie Bazzara-Kibangula

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