Le phénomène est toujours présent au Tchad. Et les soi-disant vainqueurs d’un certain décembre 1990 (MPS) en ont profité pour piller le Tchad en coupe réglée. 

Pendant plusieurs années, les Tchadiens grognent sans arriver à combattre ce phénomène de double, triple, voir plusieurs salaires à la fonction publique, et dans les différents organes d’État.

Des individus, des fois connues qui perçoivent sans gène plusieurs salaires, d’un organe à un autre. Il s’en trouve, qu’il y a des militaires qui perçoivent le salaire de l’armée, de la gendarmerie, des gardes et nomades, de la douane, et de l’ANS.

Il y a bientôt deux ans, un nettoyage de ces gens à plusieurs salaires a été renvoyé de l’ANS, mais le phénomène existe dans d’autres secteurs grâce à la corruption des agents de la solde qui jouent sur les matricules. Dans l’armée, on marchande avec les matricules des militaires décédés.

Plusieurs hommes en kaki perçoivent encore plusieurs salaires dans l’impunité totale. L’État doit prendre ses responsabilités rigoureusement.

Dans le même cas, le phénomène est quasi présent dans l’administration. Certains profitent des failles de l’administration publique, et le non suivit des carrières, pour voler, tricher, et ainsi percevoir deux ou trois salaires. Les exemples sont légion, il suffit que l’État instruise l’IGE de manière drastique pour faire une économie non négligeable. 

Il y a des cadres reversés de leur poste dans les ambassades vers un organe de l’administration publique qui joue ce jeu pervers en spoliant l’État. 

L’exemple d’un cadre hier cadre à l’ambassade du Tchad à Bruxelles (Belgique), aujourd’hui inspecteur d’État officiant comme chef de mission de l’IGE à la CNPS. 

Hisseine Oube ESSOU chef de mission de l’IGE au CNPS, nommé entretemps à l’ambassade du Tchad à Bruxelles (avec un salaire 2 363 227 FCFA), revenu de Bruxelles il fut nommé assistant à la présidence, et ensuite nommé inspecteur d’état à l’IGE. Et son salaire à l’IGE est entre 500 000 FCFA et les 1 million de FCFA. Le bulletin de solde envoyé à la rédaction montre bien son salaire jadis à l’ambassade du Tchad à Bruxelles. 

Notre correspondant à N’Djamena affirme que le salaire d’un inspecteur d’État qui travaille au sein de l’IGE perçoit un salaire au-dessus de 1 million de FCFA. Mais il faut bien voir si ce « cadre » ne perçoit pas deux salaires cumulés sous des matricules différents, ou par arrangement avec une personne qui travaille à la solde.

Pire, il y a des familles entières (eaux et forêts, Douanes, Police, etc.) qui perçoivent des salaires gratuitement.

Ceux qui perçoivent ces doubles, triples et voir même 5 salaires ne rendent pas justice aux Tchadiens. Prendre plusieurs salaires à la fois, alors que la majorité des Tchadiens perçoivent un seul salaire par mois à la fonction publique n’est pas juste. Cela pèse sur le budget de l’État, bloque l’État à recruter d’autres agents, freine aussi le développement du pays.

Comment accepter la justice entre citoyens tous égaux devant la loi, et permettre ce déséquilibre ?

Il faut faire la refonte de l’administration, de ses cadres et administrateurs de l’État. La pagaille des matricules 90 doit être annihilée.

Tchadanthropus-tribune 

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