Le Groupement Interbancaire Monétique de l’Afrique Centrale (GIMAC). Son capital est de 3.500.000 FCFA reparti entre la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC) et les autres membres (banques). Son siège social est situé aux Services Centraux de la BEAC à Yaoundé au Cameroun. Cette naissance intervient après la fusion des deux entités du Système Monétique Interbancaire (SMI) : l’Office Monétique de l’Afrique Centrale (OMAC) créé en 2006 et la Société Monétique de l’Afrique Centrale (SMAC) créée en 2005. L’objectif étant de mettre en place une plateforme monétique sous régionale pour optimiser le traitement des transactions entre deux institutions financières de la zone CEMAC (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée Équatoriale, République de Centrafrique et le Tchad).

 

L’un des enjeux de cette réforme est la création d’une carte bancaire sous régionale permettant d’effectuer des opérations de paiement et de retrait dans n’importe quel pays de la zone CEMAC. Cette nouvelle carte répondra aux exigences de la norme EMV et garantira la sécurité des transactions. En plus de réduire les frais de services interbancaires, ce nouveau système permettra d’augmenter le taux de bancarisation dans la région Afrique Centrale. Le GIMAC a pour objet la définition du cadre réglementaire et sécuritaire ainsi que les aspects d’interopérabilité de la monétique dans la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) et d’une manière générale, toutes les opérations commerciales, industrielles et financières, mobilières et immobilières compatibles avec le statut de GIE, pouvant se rattacher directement ou indirectement à l’objet social ou à tous les objets similaires ou connexes. Cependant, le principal objectif économique et social de cette réforme étant de permettre aux populations de la zone CEMAC de disposer d’une monétique de masse et à faible coût.

 

Pour y arriver, il entend faciliter la mise en place de la monétique par délégation aux établissements financiers non monétiques, développer l’interopérabilité locale de l’ensemble des acteurs, multiplier les guichets automatiques de banque et les terminaux de paiement électronique. Il s’agit in-fine de vulgariser l’usage de la carte bancaire à l’image de ce qu’est devenu le téléphone mobile en si peu de temps dans la zone CEMAC.

 

Correspondance de Terrence Xavier Batala

Pour Tchadanthropus-tribune

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