Mokom Maxime est un opposant centrafricain en exil au Tchad depuis l’accord entrepris avec les pays de la CEEAC en Angola. Il est l’une de deux ailes anti Balaka qui ont assassiné plusieurs musulmans centrafricains et tchadiens sur le territoire centrafricain. D’après nos sources, il est aussi recherché par la CPI.

En commun accord avec le président centrafricain Touadera, une feuille de route de la conférence a été dégagée par les pays membres de la CEEAC sous la présidence de l’Angola afin que les conflits s’arrêtent en Centrafrique.

C’est dans cette perspective que les représentants de tous les leaders des groupes armés membre du CPC présidé par l’ex-président François Bozizé se sont retirés vers plusieurs pays (Tchad, Cameroun, Soudan).

François Bozizé et Mokom Maxime ont été accueillis au Tchad avec des obligations et de réserves. D’après nos sources, il est question de les installer sur place.

D’après nos sources, il est demandé à tous les leaders des groupes armés de renoncer à la lutte armée en respectant la souveraineté et l’intégrité de la République centrafricaine.

D’après les mêmes sources, les leaders des groupes armés choisissent d’aller en exil pendant que le point focal recense les combattants pour les adhérer au programme DDR (démobilisation et réinsertion).

En Angola, chaque leader a signé une lettre d’engagement à la demande du président centrafricain.

Dans le cas de l’anti Balaka Mokom Maxime, voilà l’intitulé de son engagement :

« Je soussigné Mokom Maxime, chef de groupe anti Balaka, acteur engagé sur la scène politico-militaire de la République centrafricaine, reconnaissant la nécessité de stabiliser la situation politique et sécuritaire du pays. Je déclare formellement me retirer en tant que responsable du groupe anti Balaka et renoncer à la lutte armée, et appelle les combattants à déposer les armes. En outre je désigne Sylvain Beorofé en sa qualité de coordonnateur adjoint d’anti Balaka comme responsable et point focal pour le processus DDR conformément aux termes de l’APPR-RCA avec tous les programmes y réfèrent, et placé à la disposition du gouvernement les combattants et les équipements en présence des facilitateurs et du gouvernement centrafricain. Je suis conscient de l’engagement que je signe que j’assume conformément au présent acte que je signe de mon plein gré.

(Fait le 22 juillet 2021) ».

 

Après cet engagement, les facilitateurs et les représentants de l’Angola ont déposé un montant de plusieurs millions de FCFA pour la prise en charge des leaders en exil.

La gestion de l’argent alloué est suivie et contrôlée par les pays hôtes et l’Angola (Tchad, Soudan, Cameroun). Il faut noter que l’argent alloué doit être décaissé après la mise en place d’un projet viable (entreprise pour avoir des revenus leur permettant de vivre) que les leaders devraient soumettre. Le mécanisme mis en place est de veiller à ce que les leaders ne se servent pas directement de l’argent pour s’acheter des armes et reprendre la lutte armée.

Au Tchad, tous les leaders ont respecté leur engagement sauf l’anti Balaka Mokom Maxime qui a perçu une partie de l’argent pour son installation (85 millions) pour l’achat d’une villa à Moundou, mais il a violé l’engagement pris devant la conférence des pays de la CEEAC en prenant la fuite et repartir en Centrafrique pour reprendre la lutte armée.

C’est après avoir constaté la violation de son engagement que le Tchad et l’Angola ont gelé son compte. Depuis quelques jours Mokom Maxime en manque de ressources avait retraversé la frontière pour revenir clandestinement au Tchad. C’est ainsi que les services de sécurité l’ont arrêté vers Sido et rapatrié sous bonne escorte à N’Djamena.

Notre source informe la rédaction que le gouvernement décidera de son sort conformément aux engagements internationaux.

D’après les autorités tchadiennes, le Tchad travaille pour la sécurisation et la reprise des échanges économiques avec la Centrafrique, et ne voudrait pas que de tels incidents viennent ternir les démarches enclenchées.

Investigation faite pour le compte de

Tchadanthropus-tribune

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