Ce samedi  3 mai 2025 – Kemi Séba, président de l’ONG Urgences Panafricanistes, a animé une conférence-débat au Ministère des Affaires Étrangères, mettant la question du franc CFA et des accords coloniaux au cœur des discussions.

Devant un public éclectique – écrivains, chercheurs, étudiants, militants et membres de la société civile –, l’activiste a dénoncé le franc CFA comme un outil de domination néocoloniale, frein à l’autodétermination des peuples africains.Dans un discours engagé, Séba a appelé à une rupture nette avec ce système monétaire hérité de la colonisation, plaidant pour une mobilisation transnationale portée par la jeunesse et les élites intellectuelles. « C’est une lutte d’idées, un combat pour la dignité et la souveraineté », a-t-il affirmé.

Les échanges avec l’auditoire ont soulevé des questions cruciales : comment assurer une indépendance économique post-CFA ? Quelles stratégies pour démanteler les mécanismes de domination ?En clôture, Kemi Séba a lancé un appel à l’unité africaine, condition d’une émancipation durable. « L’Afrique doit se penser et s’affirmer par elle-même », a-t-il conclu sous des applaudissements nourris.

Depuis le pays de Toumaï, l’activiste ravive une mémoire blessée et pose une question essentielle : jusqu’à quand l’Afrique acceptera-t-elle une liberté de façade ? L’heure est à la rupture.

Tchadanthropus-tribune

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