Au Tchad, le « le comité Adhoc sur la forme de l’état » a rendu, samedi, ses conclusions : la période de transition avant la tenue d’élections a été prolongée de deux ans maximum. Et à l’issue des discussions, Mahamat Idriss Déby Itno a été autorisé à se présenter à la présidentielle.

Les participants au dialogue ont prolongé, samedi 1er octobre, de deux ans maximum la période de transition qui ouvre la voie vers des élections libres et démocratiques. Le pays maintient à la tête de l’État le président de transition qui sera autorisé à briguer la présidence, selon des mesures qui devraient être adoptées.

Les centaines de délégués, en l’absence d’une partie de l’opposition et de certaines organisations de la société civile qui le boycottent, ont adopté ces mesures par « consensus », Mahamat Idriss Déby Itno devenant « le président de Transition ».

Le « Dialogue national inclusif et souverain » (DNIS) a été lancé laborieusement le 20 août, 16 mois après que le jeune général a été proclamé par l’armée président de la République au lendemain du décès d’Idriss Déby Itno, mort en se rendant au front contre les rebelles.

Le résumé de la semaine

Quelques jours après la mort d’Idriss Deby, le président de transition a été adoubé en grande pompe aux obsèques de son père par les représentants de l’Union africaine (UA), de l’Union européenne (UE) dont la France représentée par son président Emmanuel Macron, alors qu’elles vilipendaient et sanctionnaient ailleurs en Afrique les militaires putschistes au Mali, au Burkina Faso, en Guinée et au Soudan.

La communauté internationale avait toutefois demandé à Mahamat Déby de ne pas prolonger la transition au-delà de 18 mois pour rendre le pouvoir aux civils, et de ne pas se présenter à la présidentielle ensuite. Mais à la vue des réalités politiques du pays, les participants au dialogue national inclusif et souverain ont jugé essentiel de jeter les bases menant vers une transition limitée à deux ans, et ouvrant la voie vers des élections libres et démocratiques.

Le communiqué de l’union africaine.

Dès que le comité Adhoc sur la forme de l’état avait fait ses propositions à la plénière pour que le président de transition dirige la transition pour deux ans, dissoudre le conseil militaire de transition et déclarer éligible tout tchadien puisqu’aucune loi au niveau national ne l’interdisait, l’union africaine fait pondre son communiqué en mettant l’accent sur la non-représentation des membres du conseil militaire de transition aux futures élections.

Dans les travées de la salle qui abrite le dialogue national inclusif et souverain, plusieurs voix s’élèvent pour affirmer que les décisions qui sortiront de ce dialogue expriment l’aspiration souveraine du peuple tchadien, et qu’aucune instance même internationale ne peut être au-dessus des résolutions et l’aspiration du peuple tchadien.

Un programme réajusté mettra un terme au déroulement du dialogue en cours vers le 08 octobre 2022.

Tchadanthropus-tribune

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