Nous l’avions assez souvent écrit et affirmé, que le régime d’Idriss Déby Itno, de Hinda Mahamat Acyl, du MPS, est une dictature implacable, qui sévit par la force et l’injustice avec la complicité totale de la France.

Hier, il a été constaté avec amertume qu’un jeune citoyen connu pour sa passion de la danse et la musique meurt après son incarcération depuis le 1er mai dernier.

Une de ses tantes que la rédaction a jointes affirme que “ Le jeune Mbaiguedem Gérard Souleyngar a été arrêté à cause d’une rixe dans son quartier. Il a été arrêté et conduit au commissariat du 6e arrondissement de la ville. Pour soustraire de l’argent à ses parents, un responsable de la police aurait exigé le versement d’une somme de 40 000 FCFA (environ 61 euros) avant de le relâcher. Les parents démunis par ces moments de crises ont difficilement réuni la somme après une semaine. Et c’est pendant tout ce moment que le jeune garçon de 19 ans a été torturé pendant sa détention. Il a subi plusieurs coups qui lui ont été fatals. Voyant sa situation désastreuse, la police le relâche et c’est sur le chemin de retour qu’il s’écroule en vomissant du sang.

Les parents alertés ramassent leur progéniture pour le conduire à l’hôpital, mais il est trop tard, le jeune homme succombe à cause de ce qu’il a subi.

Comment comprendre que les services de l’état qui devraient être garants de la sécurité des citoyens torturent et assassinent des citoyens sous leurs responsabilités ?

Plus tard les jeunes du quartier Moursal ayant appris la nouvelle se sont réunis devant le domicile du citoyen décédé. Face à ce qui est perçu comme une injustice, ils y sont allés en nombre au CSP 6, mais la police antiémeute avait pris les devants, et ils furent accueillis avec des grenades lacrymogènes.

Toute la zone du CSP 6 fut quadrillée avec plusieurs dizaines de véhicules de la police. Mais les jeunes du quartier les ont affrontés à coup de cailloux.

Il faut noter que les dénis de droits de l’homme sont immenses et nombreux au Tchad d’Idriss Déby. L’armée ou la police torture impunément des citoyens sans que cela n’émeuve l’état qui garantit ou couvre les délits des éléments responsables. Même quand l’état fait un communiqué devant l’interrogation de l’opinion, c’est pour les couvrir et les relâcher plus tard. Des femmes ont été battues plusieurs fois, et leurs ravisseurs sont tous libres malgré l’émotion des vidéos vus sur les réseaux sociaux.

La jeunesse tchadienne ne doit plus rester spectatrice de son devenir. Et face à toute forme d’injustice qu’elle n’ait pas la peur de contester pacifiquement et en nombre, car le régime a peur quand cela prend une ampleur. En décembre 2018 c’était Oumar Hissein qui était mort à la suite de ses blessures parce qu’il a été torturé par un colonel de police. Aujourd’hui, le 08 mai 2019 c’est Mbaiguedem Gérard Souleyngar qui meurt après des tortures au CSP 6 de Moursal, demain ce sera qui ? 

Le silence ou la peur jusqu’à quand ? 

Tchadanthropus-tribune

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