Cabinet de Madame Catherine Samba-Panza

Ancienne Présidente de la Transition en Centrafrique

La Cellule de Communication

Bangui/République centrafricaine

Tel : 00 236/75 26 04 11

         00336 31 32 61 14

Bangui, le 3 février 2021

A

Monsieur Mahamat Assileck Halata

Directeur de Publication de Tchadanthropus

Letchadantropus.tribune@gmail.com

Letchadanthropus.tribune@gmail.com

Objet : Notre Droit de réponse suite à la publication votre article sur Madame Catherine Samba-Panza.

Monsieur,

Dans votre publication du 28 janvier 2019, vous reprenez un article qui porte l’estampille de Monsieur Omam Mbiko, journaliste officiant pour le compte « CAJ NEWS », une agence de presse sud-africaine ayant pignon sur rue à Johannesburg, représentée dans toute l’Afrique australe et diffusant ses contenus en anglais.

Nous avons pris connaissance du contenu de l’article repris par vos soins et dont l’intitulé in intenso est le suivant : « La tchado-centrafricaine Samba-Panza met de l’huile sur le feu en accusant les mercenaires venus des pays voisins (Tchad et Soudan) » et qui profère des informations erronées sur Madame Catherine Samba-Panza, l’Ancien chef d’État de la Transition en République Centrafricaine en illustrant l’article par une photo datée de l’intéressée.

En réalité, le titre original de l’article publié en anglais dans CAJ NEWS est « Mercenaries worsening conflict in CAR », autrement dit : « Les mercenaires aggravent le conflit en RCA ». L’iconographie qui agrémente l’article est la photo officielle du chef de l’Etat centrafricain Faustin Archange Touadera. Tout porte donc à croire que nous sommes devant un cas flagrant de détournement de l’information.

En effet, en tant que candidate aux Elections Générales de décembre 2020, les prises de positions et les postures de Madame Samba-Panza par rapport à la crise post-électorale sont connues et ont fait l’objet de publications régulières par ses équipes de communication sur ses plateformes digitales encore accessibles d’un simple clic, notamment sa page Facebook de campagne labélisée « CSP 20 ».

Pourtant, ce dont il est question dans vos écrits, c’est des relations bilatérales entre la RCA et le Tchad analysées au prisme de la crise post-électorale intervenue au lendemain des dernières élections en Centrafrique, comme l’indique votre titraille. Madame Samba-Panza ne s’est jamais exprimée sur la crise post-électorale dans cet angle. En revanche, elle a publié plusieurs Déclarations dont celle du 25 janvier 2020 qui fait ressortir trois (3) préoccupations essentielles.

En premier, sur l’épilogue du scrutin présidentiel à propos duquel elle déclare : « Dans l’intérêt supérieur de la paix et de la concorde nationale, je prends acte du verdict de la Cour Constitutionnelle. J’affirme que l’intermède de l’élection est clos et que l’heure est à la reconstruction de la nation. ». Secundo, à propos de l’organisation éventuelle d’une concertation nationale, sujet sur lequel elle s’exprime en ces termes : « j’encourage vivement le Président de la République élu à convoquer dans un bref délai une concertation des forces vives de la nation en vue de rechercher les solutions durables à cette crise ».

Enfin, sur sa disponibilité à contribuer à l’organisation de la concertation suggérée au cas où celle-ci était agréée par l’Exécutif, elle réitère ce qui suit : « En tant que Femme de dialogue et de paix, je me déclare disponible pour apporter ma modeste contribution dans le cadre de ce processus visant à la promotion des voies de réponse aux défis divers qui se posent très violemment à notre peuple et à notre pays »

Nous avons toutes les raisons de penser que vous avez volontairement travesti l’article de CAJ NEWS dans le but d’instrumentaliser l’Ancienne Présidente de la Transition afin de brouiller les relations entre la RCA et le Tchad. Certes, la dichotomie évidente entre les propos que vous attribuez à Madame Samba-Panza en titre et le sujet abordé dans le corps du sujet consacré aux péripéties de l’après élection suffirait à porter le discrédit sur le rendu final que vous avez obtenu.

Nous ne sommes que peu étonnés du peu de précautions dont vous faites montre dans sa « reproduction » de l’article de CAJ NEWS s’agissant de propos aussi graves attribués à une personnalité politique de premier rang issue d’un pays voisin, qui plus est, tout en indexant ses origines. Les propos faussement attribués à Madame Samba-Panza relèvent donc d’un procédé malveillant et attentatoire à sa personne qui tombe évidemment sous le coup du délit de diffamation. Car, l’intention est ici non seulement de brouiller les relations fraternelles entre les deux pays mais surtout de l’en rendre responsable.

Aussi, tenons-nous à rappeler que, durant la Transition qu’elle a dirigée, l’Ancienne Présidente a entretenu de très bonnes relations avec les autorités tchadiennes et qu’elle soutient entièrement les efforts déployés par le Gouvernement Centrafricain afin de préserver les relations fraternelles de bon voisinage qu’entretiennent les deux pays et que tentent de mettre à mal les propos inflammatoires que vous tenez.

Nous voulons aussi rappeler que Madame Samba-Panza est tout à fait fière de ses différentes origines,  comme elle a affirmé récemment dans une publication internationale et nous  la citons : « Née à N’Djamena au Tchad, d’un père Camerounais et d’une mère Centrafricaine, mariée à un Centrafricain et mère de trois enfants, je me perçois comme une Centrafricaine parfaitement intégrée dans un monde qui est un village planète interconnecté, dans une Afrique qui se projette comme un bloc uni et un Continent sans frontières »

Eu égard à ce qui précède et conformément aux usages dans le secteur des médias, nous avons élaboré un droit de réponse et demandons que celui-ci soit publié sur votre plateforme digitale et qu’au besoin, l’article que nous dénonçons soit retiré.  Par ailleurs, nous nous réservons le droit de diffusion dans d’autres médias ayant pignon sur rue à Ndjamena afin que la vérité des faits soit rétablie.

A toutes fins utiles, nous nous sommes également adressés à la HAMA et à L’Union des Journalistes du Tchad (UJT) en mettant en copie CAJ NEWS, d’autant plus que vous n’affichez pas de mentions légales ni d’ours.

Eu égard à la transmission de la présenté ce jour, nous restons dans l’attente de la diffusion, dans les meilleurs délais possibles, de notre réponse,

Bien cordialement à vous. 

La Cellule de Communication

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