Une chose semble grave, mais qui ne semble émouvoir personne. L’éducation nationale de notre pays semble perdre de son sens du savoir depuis plusieurs années. Le niveau des études des filles et fils du Tchad est en déclin depuis des lustres. La génération de demain est en train de perdre pied sur la destinée de notre pays. Si les élèves depuis le primaire sont mal guidés et leur pédagogie orientée de mauvaise manière, ceux du secondaire sont aussi inscrits sur le même palier.

L’école, lieu du savoir et de l’éducation civique est devenue le lieu où chacun vient s’afficher. De bout en bout, l’école est redevenue la vitrine de ceux qui exposent les richesses familiales et l’exotique du matériel. Pire, les cours de l’école sont devenues des lieux d’exposition, où les élèves ont complètement pris le pouvoir sur les maitres et les professeurs. S’il ne faut pas acheter la conscience d’un corps enseignant que l’état a contribué à délabrer, il faut les menacer avec des armes, ou encore faire intervenir des parents haut perchés.

Année après année, le coefficient de l’éducation nationale hérité des années 70, qui était bien avancé, est aujourd’hui plus que détruit. Ce n’est la faute à personne diton, chacun renvoie la balle à l’autre, mais quoi qu’on en dise, l’état est gravement responsable de ce délabrement.

Au Tchad, l’état n’a pas mis la priorité sur l’entretien du corps enseignant, pire il l’a marginalisé pour faire place à l’analphabétisme organisé. On trouve à tous les niveaux des maitres et professeurs mal payés, accusant des retards énormes sur les salaires. L’éducation civique fer de lance des comportements et us se trouve complètement bannie, marginalisée, et les relents de nonchalance de l’état envers l’éducation nationale dans son ensemble ont fini par aboutir aux conséquences que l’on connaît aujourd’hui.

Où est la place des élèves et étudiants dans les activités politiques à un jeune âge ?

Pourquoi l’on veut associer la démarche de la propagande dans l’esprit de ceux que l’on veut former dans le savoir et les connaissances ?

Certainement et logiquement, l’éducation nationale n’a rien à voir avec la politique. L’état doit veiller aux comportements de l’école, du savoir et le rehausser pour que demain notre pays puisse avoir des cadres compétents sur la place nationale, et à l’internationale. Mais quand on guide et que l’on indique à l’éducation nationale les travers des politiques, et l’y amener à épouser la propagande au-dessus des définitions propres à l’éducation nationale, on l’y enseigne le symbole des perversions. C’est malheureusement ce qui se passe actuellement dans notre pays, quand on invite (on impose) les élèves des collèges et lycées à venir encenser une manifestation à la dévotion d’une dictature, qui un jour sera balayé par le cours des évènements.

Un inspecteur départemental de l’éducation nationale et de la promotion civique (NGARBATNAN RAMADJI) signe sans honte un document pour que les écoles, collèges et lycées soient fermés ce vendredi 15 février 2019 pour aller faire du griotisme populaire dans un stade.

Les politiques doivent cesser ce jeu dangereux qui ne rehausse en rien le savoir des enfants de ce pays. Au lieu de les encourager à ces genres de méthodes, il faut s’y atteler à travailler à la réussite d’une année scolaire parfaite, sans grève des enseignants, et sans fermeture des écoles en général. Faire et permettre une affiche de ce genre n’est nullement bénéfique pour les générations à venir.

Tchadanthropus-tribune

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  • je suis désolé Mr l’Inspecteur, pourquoi obliger les élevés à manifester? laisser la politique à ceux qui manille mais pas nos enfants qui n’ont rien avec vos griotisme

    Commentaire par moussa mallah le 15 février 2019 à 10 h 12 min
  • …c’est la 4°république avec son corollaire d’incongruité et de méchanceté

    Commentaire par kereta le 16 février 2019 à 21 h 26 min
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