Palais présidentiel des Itno, dans une salle de réunion, il est 21h passé.  Les 14 généraux membres du Conseil Militaire de la Transition sont tous installé dans la salle et attendent le président du conseil militaire de la transition.

À 21h 15, la porte s’ouvre et le PCMT fait son entrée accompagnée de son secrétaire particulier Idriss Youssouf Boy. Ils prennent place. Le PCMT salue les généraux et ouvre la réunion. Il prend la parole mais personne mais l’attention de certains généraux, pas tous, semble être attiré par la présence de son secrétaire particulier. Pour ces généraux Idriss Youssouf Boy n’a rien à faire entre les membres du CMT.

Aussitôt, le général Hamadi Youssouf Mht Itno lève la main et interrompe le PCMT en plein monologue, chose improbable dans une hiérarchie qui se respecte. Le président de la transition surpris par ce comportement inhabituel s’arrête et donne la parole à Hamadi.

HAMADI pose la question à savoir pourquoi le secrétaire particulier est parmi eux ? Mahamat Idriss Déby explique que Idriss Boy est son secrétaire particulier et rien ne l’exclut de venir avec lui pour prendre des notes et faire le rapport de la réunion.

Mais Hamadi rétorque que ce n’est pas son rôle. Il y a le général Bichara Issa Djadallah qui s’occupe de ça. Alors pourquoi nous ramener ici Idriss Youssouf Boy ?

Le président de la transition regarde calmement Hamadi et ne répond pas, sachant intimement que c’est une provocation de plus dans l’intimité de ceux de la famille Itno qui cherche à défier le président de la transition.

Hamadi aurait ordonné directement à Idriss Youssouf Boy de sortir de la salle, chose que le concerné refuse d’appliquer.

Alors selon la source, Hamadi demanda au président du CMT « Président, dites à votre secrétaire de sortir de la salle ou bien c’est moi qui sortirai ». Deux autres généraux auraient demandé au PCMT la même chose, mais rien ne fut. Alors Hamadi

Se lève brusquement et quitte la salle en claquant la porte sous le regard ébahi des autres généraux et du PCMT. 6 autres généraux lui emboitent le pas

Devant cette situation improbable qui résulte des problèmes d’humeurs entre personne que plus pour des enjeux d’intérêt de l’État, la réunion fut reportée, mais le problème reste intact.

Cela dénote aussi du foulage au sol de l’autorité de l’État. Dans aucun des régimes au Tchad, un fait similaire ne saurait se poser. Dans la narration des faits, le président de la transition a raison d’être accompagné de son secrétaire particulier. Le problème posé par Hamadi trouve son épicentre ailleurs, dans l’animosité qui n’existe qu’entre personne, loin des intérêts équivoques du pays.

Correspondance particulière

Tchadanthropus-tribune

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