Les négociations qui se déroulent depuis le début de la semaine à Doha entre le gouvernement du président tchadien Mahamat Idriss Déby, dit « Kaka », et les 59 mouvements d’opposition, civile et militaire (AI du 15/03/22) ont éloigné – pour un temps – le spectre d’une offensive de printemps des groupes combattants, comme le Tchad en a connu en avril (AI du 20/04/21). Dans cette perspective, l’état-major de l’armée de l’air songe à renouveler sa flotte d’avions d’attaque et d’hélicoptères, acquis de manière désordonnée sous la présidence d’Idriss Déby (AI du 12/05/21). Il s’est déjà engagé dans un programme d’équipement de ses Cessna en instruments d’Intelligence, Surveillance & Reconnaissance (ISR, AI du 28/06/21).
Le pays est par ailleurs confronté à l’exode des consultants ukrainiens qui épaulaient son armée de l’air et pilotaient notamment ses hélicoptères Mi-35 et les avions d’attaque Sukhoi Su-25 (AI du 11/03/22).
 
L’un des scénarios actuellement à l’étude serait de revendre ses Su-25 et ses Mi-24 pour acheter, d’occasion auprès d’un fournisseur non russe, des avions de chasse Su-30, qui disposent d’une autonomie bien plus importante que celle des Su-25 possédés par le pays. De tels appareils permettraient de mener depuis N’Djamena des raids sur la frontière nord, principale porte d’entrée des groupes combattants opérants depuis la Libye, ce que ne peuvent faire, à l’heure actuelle, ni les Mi-24, ni les Su-25.
 

Tchadanthropus-tribune avec la Lettre du Continent

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