Ce dicton est tellement usé et abusé qu’on en fait un sacerdoce de chevet. L’opposition et la société civile tchadienne ne doivent pas dormir sur leurs lauriers. Rien ne s’acquiert aussi facilement sans un travail de fonds. Il faut déglacer les habitudes opportunistes de vouloir paraître pour paraître, marcher pour marcher, et écrire pour écrire. Il faut dès à présent cibler les priorités dans l’action et être convaincant dans les sujets face aux interlocuteurs d’en face. Certes Emmanuel Macron éludera certaines positions au départ de son mandat, mais il sera rattrapé par la realpolitik initiée par certains parrains qui gravitent autour de lui. L’engagement de la lutte pour le peuple tchadien doit prendre un autre élan, les acteurs politiques seront obligés de changer de fusil d’épaule, de clientélisme ambiant et populiste, d’orientation suiviste surfant sur des aprioris. Macron n’est pas Hollande, mais les indicateurs sont les mêmes. Si pendant longtemps, certains sont admis dans une certaine cour sans pouvoir indiquer des changements, c’est parce qu’il n’y a pas eu conviction en la demeure, parce que les divisions observées et mises sur la place publique par certains n’augurent aucune crédibilité. Dès lors, pour faire face à un pouvoir qui dégaine les ressources de l’Etat pour survivre et écraser la démocratie, il faut savoir changer de stratégie. Et c’est maintenant que les choses sérieuses commencent. Bonne arrivée Macron, aux patriotes tchadiens de relever les défis face aux manœuvres de la françafrique… À suivre.

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