
2 décembre 2024 #TCHAD #France : Mahamat Idriss Déby – Un patriote face à l’adversité.
Que dire, sinon saluer et constater une équation à multiples facteurs. La décision du président tchadien à rompre les accords de coopération de défense n’est pas prise au hasard, elle est le fruit d’une longue réflexion mûrie et assumée. Les accords de coopération en matière de défense signés en 1976, revisités en 2019 sont rompus, de la manière la plus honnête et souveraine.
Depuis plusieurs années, les populations de l’Afrique et singulièrement celles du Sahel expriment la réciprocité du mépris envers les autorités françaises, signe d’un ras-le-bol à tous les étages. La France et ses autorités ne gardent point de remarque s’immisçant dans les affaires intérieures des états. Ses autorités s’expriment en donneurs de leçon, infantilisant toute l’Afrique.
Et… singulièrement au Tchad, cet aspect ne passe pas. Évidemment cela ne prend point face à une génération renouvelée. L’Afrique, le Tchad s’est dévêtu des reconnaissances des Papas, cette élite des années 1960 et 1970 qui faisaient corps avec les aspirations de la France coloniale.
Pour exemple, en 1966, le général de Gaulle avait décidé de retirer son pays de l’OTAN, parce qu’il trouvait que la souveraineté est compromise. Une décision qui a surpris ses alliés, et plusieurs de ses soutiens l’ont critiqué profondément. Mais pour revenir au sein de l’OTAN, plusieurs aspects ont été revus afin que la France ne s’inquiète pas de sa souveraineté. L’histoire lui a donné raison.
Le Tchad a beaucoup appris de ses blessures, et les générations actuelles sont sur les starting-blocks de l’émancipation politique. Mahamat Idriss Déby est de ceux-là qui ne rechignent point les paupières. Ce jeune homme, croyant, et méticuleux, le président tchadien a pris le temps de l’analyse et la balance des conséquences, lui qui parle peu et pose des actes forts. C’est par ces analyses que les conclusions furent ainsi, de dénoncer les accords de coopération de défense militaire avec la France. Auparavant, les aînés qui se sont levés contre la France et ses humeurs, ont été liquidés ou débarqués du pouvoir exécutif. Les exemples sont épars et demeurent dans les livres d’histoire. Cette fois-ci la corde est raide, et le vent qui a soufflé en Afrique de l’Ouest inspire et intéresse des générations nouvelles qui aspirent à une coopération dans un cadre respectueux.
Mahamat Idriss Déby vogue avec les pensées de sa génération. Patriote de vertu, militaire rompu, il a la vision stratégique, il trace la destinée de son pays autrement, en centrant l’essentiel sur le développement et l’amour de son pays. Nul tchadien ne doit se mettre au travers d’une décision qui anime la majorité du peuple. Ce que certains aînés avaient pensé sans avoir la maîtrise de le faire, l’actuel président tchadien l’a entériné.
Le Tchad est un pays souverain, c’est par l’exécutif qu’il faudrait l’affirmer, et les autres couches de la population suivent l’exemple. Qu’il s’agisse de la France ou d’une autre puissance étrangère, les objectifs sont les mêmes, les pouvoirs ont le droit de dresser un tableau de coopération avec toutes entités qui désirent coopérer avec eux de manière honnête et intègre.
Il ne faut pas se leurrer, ni prendre en compte les cris des loups, ceux qui hier fustigent la présence française sur le sol tchadien et qui aujourd’hui se masturbent l’esprit à critiquer les décisions d’un président libre et souverain. Non plus, la réflexion de certains rêveurs qui croient que cette décision souveraine entrouvre une certaine porte à la déstabilisation du pouvoir en place, qu’ils ne s’attardent pas sur une chimère qui sera balayée par la volonté du peuple libre et souverain. Cette décision prise doit être assumée jusqu’au bout. Les Tchadiens doivent faire bloc derrière leur président, et l’accompagner dans l’unité des pensées, car qu’on le veuille ou pas, Mahamat Idriss Déby est face à l’adversité. L’unité est nécessaire à exprimer comme un seul homme les aspirations des peuples.
Le président tchadien est dans les traces des pères fondateurs de l’Afrique, celles de N’Khruma, Jomo Kenyatta, Gamal Abdel-Nasser entre autres. Ces nationalistes jaloux de leurs indépendances à mener leur pays vers la prospérité. Nul ne doit s’en douter, aussi longues seront les marches, il y aura des écorces amères, mais l’essentiel est d’arriver à destination.
Seul celui qui a eu le cran de poser les actes est apte à tracer le chemin de la délivrance, de la prospérité et les arcanes du sérieux. Mais pas autrement.