Nous l’avons déjà dit au cours de notre dernier point de presse « ce cinquième mandat d’Idriss Deby sera à n’en pas douter une tragédie pour le peuple tchadien » ; le ton avait déjà été donné quand il affirme récemment sans ambages dans la Région de DAR SILA que « le pétrole, c’est la pauvreté et qu’il faut désormais se concentrer sur le développement agricole et d’autres activités » ; sans vergogne, comme à son habitude, il ajoute : « la gestion des cinq dernières années sera auditée ».

Si le personnage nous a habitués à des déclarations irresponsables auxquelles d’ailleurs personne ne croit, cette fois ci, le Rubicon à été franchi : de qui se moque-t-il quand, même nos enfants savent que le pétrole a généré de l’argent et que cet argent est à présent sa propriété à lui et à celle des siens. A moins qu’il n’ait poussé le sadisme jusqu’à sous entendre qu’il a réussi à faire en sorte que ce pétrole provoque la pauvreté pour la majorité des tchadiens et la richesse pour lui et les siens ; ce qui du reste aurait été plus proche de la réalité.

Cette logique se justifie et nous pouvons affirmer que l’avènement du pétrole de l’ère Deby a non seulement apporté la pauvreté pour la majorité des tchadiens, mais il s’est en plus transformé en une catastrophe environnementale et sanitaire pour les habitants des zones productrices ; ces compatriotes en plus de l’air pollué qu’ils respirent chaque jours ont vu leur terres perdre graduellement leur fertilité ; Les déversements quotidiens des produits toxiques sur leurs terres ont entrainé la disparition systématique d’un pâturage autrefois très riches ; conséquences, les bêtes en cherchant à brouter les rares herbes polluées par ces déchets toxiques continuent à mourir les unes après les autres ; les manguiers qui faisaient à l’époque la fierté de ces zones par la qualité de leurs fruits ne donnent aujourd’hui que le tiers du poids de ces fruits etc. Le plus grave est que tout le monde semble ignorer que la dégradation de l’environnement de ces zones du pays est irréversible. En retour, les 5% destinés au développement de la zone productrice paraissent d’autant plus superflu qu’ils n’arriveront certainement pas à couvrir les 10e du préjudice subi par ces compatriotes. De toute façon, cet argent, géré par un cénacle de cadres de la région inféodés au système Deby sert actuellement plus à calmer d’éventuelles contestations des paysans que de servir à un quelconque développement de la zone: il suffit de faire le tour de la ville de DOBA pour s’en convaincre.

En définitive, personne n’ignore donc à quelle catégorie de tchadiens ont profité les ressources du pétrole et à quelle autre catégorie elles ont porté gravement préjudice en plus de la pauvreté ; Idriss Deby ne peut donc pas si bien dire.

Quant à l’autre aspect de la question relatif à l’audit des cinq années de gestion des ressources du pays, les tchadiens l’on accueilli avec indifférence parce qu’il sonne comme un air de déjà vu ; en bientôt 26 ans de règne, ils ont appris à connaitre le personnage ; au nom de sa politique d’asservissement programmé du reste des tchadiens ; en exécution de son programme politique qui n’est rien d’autre que celui de faire du reste des tchadiens les serviteurs de ses parents, Idriss Deby continue à infantiliser ses compatriotes ; les tchadiens l’ont tellement bien connu qu’il suffit qu’il ouvre la bouche pour qu’ils sachent d’avance ce qu’il veux faire.

Dans ce cas d’espèce, le scenario est classique et on en arrive à en deviner par avance le mode opératoire : on diligente des audits à grand renfort de publicité pour dire que cette fois ci, il a décidé de changer les choses ; on fait semblant d’arrêter quelques proches à l’exemple du cas de Mahamat Saleh Adoum et tout récemment de salay Deby dont on sait comment le « procès » s’est terminé et puis brusquement on se rabat sur les quelques personnalités qui n’appartiennent pas à la tribut au pouvoir et qui semblent encore bien assises socialement ; c’est ainsi que des cadres précieux du pays qui avaient rendu d’éminents services à l’état seront humiliés par des personnes qui ne mériteraient même pas d’être leurs plantons : le but étant évidement de les appauvrir au maximum et de parachever ainsi l’hégémonie ethnique de ses parents sur les autres tchadiens.

pour arriver à ses fins, Deby dispose de plusieurs outils légaux : l’Inspection Générale d’Etat ,cadette de la Moralisation et de la bonne gouvernance, et de la cour des comptes ; ces institutions lui servent aussi à régler les comptes de certaines personnalités indésirables et lui permettent enfin de faire croire à l’extérieur qu’il existe une politique de lutte contre la corruption et la mauvaise gestion des affaires du pays. Les bailleurs du Tchad eux font semblant comme d’habitude de le croire mais savent qu’en réalité, s’il ya ici au Tchad quelqu’un qui doit aller en prison pour mauvaise gestion et détournement massif de fonds, c’est d’abords Idriss Deby.

Enfin, l’audit qu’il prétend diligenter bientôt s’inscrira fatalement sur le sillages de ces déclarations sans lendemain auxquelles les tchadiens ne croient plus depuis longtemps ;rien ne pourra nous convaincre du contraire parce que nous savons que les ordres de missions pour ces contrôles ne viserons jamais les gestions par exemple de la Direction des grands travaux présidentiels dirigée par son neveux et qui constitue le plus grand gouffre financier du pays ; l’OTRT ,la SOTEL, la Délégation de l’ASSECNA ,RAHAT l’intendance de la présidence et tous les responsables des projets et institutions gestionnaires des milliards mais qui sont ses parents proches, donc des intouchables.

Que Deby arrête donc de prendre ses compatriotes pour des aliénés.

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