Tué alors qu’il menait l’offensive contre un groupe armé venu du sud libyen, le FACT, Idriss Déby Itno avait toujours su son pouvoir convoité et menacé par des rebellions dont les bases arrières se situaient bien souvent en Libye ou au Soudan.

Arrivé au pouvoir par la force à la fin de l’année 1990, Idriss Déby Itno a, comme ses prédécesseurs, été très tôt confronté à des rebellions. Il en fait l’expérience dès 1995, quand Mahamat Garfa, son ancien chef d’état-major, a pris les armes contre lui avec l’aide de son neveu, Mahamat Nour Abdelkerim.

Finalement tué le 18 avril dans la région du Kanem, Idriss Déby Itno a toujours su son pouvoir menacé par des rebelles, le plus souvent hébergés voire soutenus par les pays voisins – Libye et Soudan en tête. La partie a parfois été serrée, comme en mai 2005, quand les troupes d’Abdelkerim ont été sur le point de prendre la capitale, ou comme en février 2008. Cette année-là, renfilant son treillis, Déby Itno avait choisi d’aller à la rencontre des colonnes de Mahamat Nouri à Massaguet, à 80 km au nord-est de N’Djamena. Contraint de se replier, il s’en était fallu de peu que sa présidence vacille.

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Réélu à six reprises, il n’a jamais véritablement connu de répit et l’effondrement de la Libye de Kadhafi, en 2011, n’avait fait qu’ajouter à l’instabilité. Depuis 2018, il avait de nouveau connu plusieurs rébellions venues du nord du pays. Décryptage en infographies.

Tchadanthropus-tribune avec Jeune Afrique

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