Là où le régime CMT/MPS n’a rien compris est le changement des mentalités d’une population qui est en train de prendre le pas sur les méthodes mercantiles que lui a voué pendant des décennies le régime MPS.

Face à toute bavure, le régime MPS et Idriss Déby a toujours utilisé le trésor public comme fond de réparation envers les dérives des proches sur des populations civiles.

Il suffit qu’un proche assassine, que des soldats issus de la même communauté font des bavures, pour déclencher la planche à billets et chercher à faire taire les langues et apaiser les tensions. Cette méthode ne peut plus marcher, car les populations toutes confondues demandent la justice. La justice et la dignité n’ont pas de prix.

Il y a quelques années, un certain officier de haut rang fut à la source d’une tuerie des prisonniers entre les mains de l’État. Plus de 11 prisonniers qui avaient les mains ligotées ont été assassinés avec l’un de leurs gardes vers la ville faubourg de Massaguet non loin de N’Djamena.

Si cet assassinat avait ému tout le peuple tchadien, l’affaire fut réglée sous cape. Il se dit qu’Idriss Déby avait cherché à indemniser les parents des victimes avec des sommes d’argent. Les émotions des citoyens ont été galvaudées, piétinées comme si la vie humaine est simplement achetable.

Les mêmes méthodes sont reprises aujourd’hui, des victimes à Faya-Largeau aux assassinats d’Abéché et Sandana dans le moyen Chari, le régime CMT envoie la momie Kabadi remettre des sommes d’argent pour calmer les colères. Mais cette fois-ci la population refuse les sommes d’argent et demande que justice soit rendue. De la ville d’Abéché jusqu’à Sandana, le message est le même. Il faut d’abord traduire les gens ayant créé les tueries devant les juridictions nationales.

Pendant 30 ans, sous le règne de feu Idriss Déby, les Tchadiens dans leur ensemble ont été oppressés, piétinés et leurs droits bannis. Aujourd’hui ils estiment prendre leur courage à deux mains pour demander que réparation soit faite par la justice d’abord, ensuite l’autre versant adviendra. Il faut entendre les messages qu’ils tentent de faire passer.

Reste à savoir si le voyage programmé du président de la transition vers ces trois destinations (Faya-Largeau, Abéché et Sandana) pourra calmer les ardeurs.

L’argent ne vaut pas la vie d’un être humain…

Tchadanthropus-tribune

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