L’ancien DG de l’ANS Ismat ISSAKHA Acheikh aujourd’hui gouverneur du Borkou cristallise la colère des habitants de la ville de Faya-Largeau. Cette colère monte en thermomètre depuis l’arrestation de Hassan Kalibou chef canton Donza dans le Borkou.

En effet, l’insécurité grandissante dans la région de Borkou, où des militaires en uniformes arraisonnent de paisibles citoyens, commence par énerver plus d’un citoyen de la région.

D’après nos informations, sur les routes qui sortent de Faya-Largeau, à quelques kilomètres de là, des groupes de militaires déguisés en coupeurs de routes spolient la population et tout autre voyageur. Selon des informations sourcées, plus de 600 millions en biens estimés ont été dérobés aux citoyens et commerçants en 1 semaine de rackets.

Dans une vidéo qui circule dans les réseaux sociaux, des bandits arrêtés et interrogés par les forces de sécurité avouent clairement qu’ils appartiennent aux forces du commandant des opérations au nord (Com OPS), le colonel Tidjani Miss, connu comme officier supérieur de l’armée sous Idriss Déby. Celui-là même qui sous ses instructions arrachait les véhicules des Toubous au Tibesti. Tidjani Miss est responsable de l’assassinat de plusieurs paisibles citoyens de la contrée, à l’exemple du jeune Hissein Wadami grièvement blessé et envoyé dare-dare se soigner en Libye.

Ce Tidjani Miss fait partie de tous ces gens qui ont toujours fait du tort à leur communauté en se comportant comme des officiers conquérants en terre d’occupation. Il suffit de voir les images de l’époque pour attester qu’une fois de plus les autres tchadiens sont pris en otage, par des individus qui se croient tout permis. Et il suffit de les dénoncer pour être taxé de haineux.

Jamais le Borkou, l’Ennedi et le Tibesti n’ont connu autant d’insécurité que depuis ces derniers moments.

L’État dans son rôle régalien et d’autorité doit absolument trouver une solution à la population de ces régions. Si au Tibesti la population a fini par se mobiliser en force d’autodéfense pour défendre leur contrée, rien n’empêche les habitants de Borkou ou de l’Ennedi de s’organiser pareillement et de défendre leurs biens et ceux de leurs familles.

Le chef de canton Donza Hassan Kalibou aurait été arrêté pour la simple raison d’avoir pris la parole sur Wattsup pour fustiger l’insécurité qui prévaut dans sa région, chose normale pour un responsable traditionnel qui doit défendre ses concitoyens. La simple dénonciation arguant à identifier les bandits coupeurs de routes comme faisant membre de l’armée ne peut lui causer du tort, car ces bandits coupeurs de routes l’avouent eux-mêmes.

L’injustice ne peut perdurer par ces temps où les Tchadiens appellent à la paix et au dialogue. La frustration moribonde est toujours mauvaise conseillère.

Il faut vite régler cette situation avant que cela ne soit une conséquence irrémédiable.

Tchadanthropus-tribune

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