31 août 2024 #Tchad: Journée africaine de la médecine traditionnelle.
Déclaration du ministre de la Santé Publique en prélude de la Journée africaine de la médecine traditionnelle célébrée le 31 août de chaque année.
Le ministre de la Santé Publique et de la Prévention, Dr Abdelmadjid Abderahim, a fait une déclaration ce vendredi 30 août 2024, à la veille de la célébration de la Journée africaine de la médecine traditionnelle le 31 août de chaque année. A l’instar des autres pays membres de la Région Africaine de l’Organisation Mondiale de la Santé ( OMS/ AFRO ), le Tchad s’apprête à commémorer cette journée combien importante pour l’intégration de la médecine traditionnelle dans le système de santé conventionnel.
Le thème régional retenu pour cette année, s’intitule : << Soutenir une médecine traditionnelle sûre et de qualité à travers des mécanismes réglementaires appropriés >>. Il faut rappeler que l’OMS définie la médecine traditionnelle comme la somme des connaissances, des compétences et des pratiques fondées sur les théories, les croyances et les expériences propres à différentes cultures, qu’elles soient explicables ou non, utilisées pour le maintien de la santé ainsi que pour la prévention, le diagnostic, l’amélioration ou le traitement des maladies physiques et mentales.
Partout en Afrique, parallèlement aux soins qu’offrent les centres de santé et les établissements hospitaliers, la majorité de la population tchadienne recourt quotidiennement aux soins de la médecine traditionnelle, tant dans les zones rurales que dans les centres urbains. Tandis que la médecine conventionnelle repose sur des connaissances scientifiques et sur des preuves, la médecine traditionnelle est basée sur un raisonnement analogique et une approche holistique de la maladie et de la santé. Toutes les pratiques traditionnelles doivent être contrôlées par des mécanismes éthiques et réglementaires, et elles doivent être inoffensives, efficaces, de bonne qualité et utilisées rationnellement.
Depuis deux décennies, la journée de la médecine traditionnelle s’est avérée être une plateforme solide pour toutes les parties prenantes, y compris les professionnels de la médecine traditionnelle, les utilisateurs et les communautés, les décideurs politiques, les organisations internationales, les universitaires, le secteur privé et les organisations de la société civile, pour partager les meilleures pratiques et les données probantes qui changent la donne. Selon Dr Abdelmadjid Abderahim, l’OMS recommande vivement aux États membres d’intégrer la médecine traditionnelle dans leur système de santé, mais pour ce faire, il faut mettre en place des mécanismes de réglementation appropriés pour les pratiques de la médecine traditionnelle, les tradipraticiens et les médicaments issus de la pharmacopée traditionnelle. De plus, l’intégration effective de la médecine traditionnelle dans le système de santé conventionnel reste un défi pour le Tchad. Il est néanmoins essentiel que les professionnels de la santé conventionnelle apprennent à connaître que le Tchad détient une richesse variée des pratiques et des produits de la médecine traditionnelle et de la pharmacopée provenant de diverses cultures dans diverses provinces et communautés locales. Ceci mérite d’être respecté et préservé, tant que l’intégrité physique ou la survie des personnes ne sont pas mises en danger.
Il a également profité de l’occasion pour lancer un appel aux partenaires techniques et financiers d’accompagner le ministère de la santé en vue d’améliorer la coopération et d’harmoniser la réglementation des tradipraticiens, des pratiques et des produits de la médecine traditionnelle. (Trace)
Tchadanthropus-tribune
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