Tahir Assileck, retenez bien ce nom, est un repris de justice. Dans une république qui se respecte et sans magouille, il n’aura aucun droit de fonction dans une entreprise d’État ou privée. Et nous sommes en devoir de demander s’il a réellement ce grade de Colonel qu’il arbore fièrement.

Explication.

Dans un État de droit respectant les lois de la république, sans clientélisme ou népotisme, une personne qui a un dossier qui pend devant la justice ne doit pas, et en aucune raison avoir une fonction dans les instances de l’État. Toute personne doit se mettre en congé de ses attributs jusqu’à ce que la justice éclaire sa situation.

Alors, pourquoi ce dernier a son dossier pendant devant la justice pour complicité d’évasion sous le numéro 4028/19 et continue à travailler en étant en poste comme régisseur à la prison de Amsinéné.

La rédaction avait posté un article sur ses bavures la semaine dernière, bien que certains de ses affidés à qui il fait des passe-droits avaient cherché à prendre sa défense. Quand on est en prison sachant les conditions dans lesquelles la majorité des prisonniers vivent, il faut avoir de la retenue sauf si on profite du système.

En dehors des personnes indiquées à qui après instructions sont logés décemment, tous les autres prisonniers sont brimés et lésés.

Les prisonniers ne peuvent rien revendiquer ne serait-ce que ce qui est énuméré comme droit. Il suffit d’une humeur pour que le régisseur désapprouve pour qu’un malade ne soit envoyé à l’hôpital.

La prison d’Amsinéné est bâtie pour recevoir un nombre approprié de prisonniers, mais aujourd’hui à cause de la lenteur administrative le chiffre de presque 4000 prisonniers est évoqué. C’est quasiment une ville ou une commune dans la capitale.

À travers cette prison d’Amsinéné, plusieurs trafics se font. Le business des cigarettes, celui de la drogue, des produits alimentaires, de téléphones, en général des smartphones, des crédits pour les cartes SIM et des datas pour internet, sans compter celui des personnes à qui on autorise des sorties nocturnes afin que telle ou telle personne aille passer la nuit à son domicile. Sur chaque business le régisseur ponctionne un pourcentage. Des couilles en or, c’est pourquoi plusieurs candidats se bousculent au portail des prisons pour être régisseur.

Pour toute cette population, il est décidé d’octroyer 2250 FCFA par personne pour l’alimentation des prisonniers. Ces 2250 FCFA doivent couvrir le petit déjeuner, le déjeuner et le diner. Qu’on aille enquêter combien de fois les prisonniers s’alimentent par jour. Selon nos sources, de 2250 FCFA, à cause des 16 mesures le montant est ramené à 1750 FCFA. Tant bien même qu’à partir de 1750 FCFA, chaque prisonnier doit se nourrir pour les 3 repas à hauteur de 583 FCFA par repas. Mais même autour de la modique somme destinée aux prisonniers, les magouilles sont énormes. Tahir Assileck n’est pas le seul sans nul doute, mais il y a magouille en la demeure et chacun y tire son compte.

Des cas de décès non élucidés.

Combien de morts par semaine à cause de maladies, malnutritions et condition de vie en prison. Pendant toute l’année dernière, plusieurs cas de décès ont été signalés, mais aucune enquête n’a été diligentée par le ministère public. Pourtant quand vous allez au ministère de la Justice, il y a un département de droit de l’homme.

Le citoyen même incarcéré demeure un citoyen. Il est en prison parce qu’il y a outrage et que les lois exigent selon les juridictions à ce qu’il soit emprisonné. Cette punition n’enlève en rien son titre de citoyen et que s’il arrive à mourir, l’État ne daigne par ses services élucider le cas de décès et ses motifs. Dans la plupart des cas on envoie le corps à la morgue et la direction pénitentiaire avertit la famille. Mais aucune enquête n’est diligentée comme pour dire que c’est comme ça. Mais combien de nos compatriotes sont morts en prison sans que nous ne sachions pourquoi ?

Tahir Assileck est bien loti, car le ministère public connaît toutes ces manigances et magouilles, mais ne fait rien à cause de ses soutiens bien placés au sein de l’appareil d’État.

Samedi dernier, que le régisseur peut-il expliqué aux gendarmes en poste, comment il a perçu les 500 000 FCFA qui lui a été remis par l’entremise d’un commerçant ? Ou faudrait qu’on divulgue le nom ?

Il est cafté par des fonctionnaires autour de lui qu’il lèse et indexe avec arrogance à longueur de journée. Tahir Assileck raconte des mensonges en exposant ses liens avec des personnalités du régime et croit faire peur aux personnes qui le contredisent en prison. Qu’il est un arabe, proche de tel ou tel monsieur.

Les fonctions de l’État ne sont dévolues à aucune proximité tribale ou communautaire. Elles sont l’émanation pour tout fonctionnaire qui peut l’acquérir par le savoir, l’expérience, et la sueur du front. Tout support explique que l’individu en poste ne le mérite pas, et qu’il faille qu’une main extérieure l’impose.

Conclusion.

Il va sans dire, Tahir Assileck ira pérorer que c’est une cabale faite à son encontre et qu’il y a des individus mal intentionnés qui voudraient sa peau. Tant bien même que nous serions à l’aise de le confondre avec d’autres tartufferies dont il est grandement responsable en tant que régisseur de la prison d’Amsinéné.

Il ne sert à rien à ce que ce régisseur cherche à contacter les membres de la rédaction par Wattsup puisqu’il ne se reproche de rien… Nous reviendrons.

Tchadanthropus-tribune

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