Les partis politiques de la CPDC ont tenu ce jour une Plénière afin d’examiner l’évolution du processus électoral à la lumière de la Communication faite par le Président de la République, le vendredi 20 février dernier. Ils ont marqué leur étonnement devant la colère affichée par le Chef de l’Etat et tiennent à préciser leurs positions à l’intention de l’opinion nationale et de la communauté internationale.

 

          S’agissant du contexte général,

 

La CPDC estime que les mesures d’accompagnement préconisées par le Cadre National de Dialogue Politique (CNDP) sont en deçà de ce qui est nécessaire. Chacun sait en effet que nous vivons une situation de paix imposée par la force des armes et non découlant d’une véritable réconciliation nationale. De ce fait, le dialogue inclusif naguère réclamé est toujours d’actualité, en tant que meilleur moyen d’intégrer toutes les oppositions, y compris armées en hibernation, au processus politique en cours.


La CPDC, dont le leitmotiv du combat est le respect des résolutions fondatrices de la Conférence Nationale Souveraine, maintient que les turbulences qui secouent régulièrement notre pays tirent leurs sources de la confiscation du pouvoir. Aussi, recommande-t-elle le retour à la Constitution de 1996 qui limite à deux (2) le nombre de mandats à la Présidence de la République.

 

    Concernant le processus électoral proprement dit, le CPDC  

      estime indispensable :

 

le strict respect de la loi et des principes convenus pour la mise en place de la CENI et de ses démembrements ; ceux-ci doivent être expurgés de leurs Présidents notoirement membres des partis politiques ;

la restauration de la parité en respectant rigoureusement l’égalité majorité/opposition ainsi que l’acceptation de la prestation de serment du représentant du PLD ;

la récusation de l’expert en biométrie, bien connu pour ses précédents tripatouillages des élections ;

l’exigence du Kit de contrôle de la carte d’électeur biométrique ; de ce point de vue, il est clair que sans kit, pas de biométrie et sans biométrie, pas d’élections.

 

Par ailleurs, la CPDC estime que le gouvernement d’ouverture préconisé par la mouvance et applaudi par certains courants se réclamant de l’opposition vise ni plus ni moins à faire partager le bilan de la gestion calamiteuse du pays par le Président de la République et sa majorité. Elle ne se sent nullement concernée par cette offre. La participation des partis politiques membres de la CPDC ne saurait être envisagée qu’après un dialogue inclusif, impliquant toutes les oppositions, y compris extérieures, sur la base d’un programme consensuel d’union nationale.

 

                      

 

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