Depuis bientôt quinze années que notre ancien Président, son Excellence Hissein Habré,  fait l’objet d’une cabale permanente qui vise deux objectifs majeurs: l’anéantir moralement par  des humiliations  quotidiennes et le liquider physiquement par la voie judiciaire dont l’impartialité n’est plus  à démontrer. Les adversaires politiques du président Hissein Habré qui lui vouent une rancune tenace, n’ont jamais désarmé car ce dernier avec un courage inouï a toujours réussi à les vaincre, quand il fut étudiant ou administrateur civil.  

 

Le prétendu procès de l’ancien dirigeant tchadien, qui s’ouvre ce jour 20 juillet 2015 devant la CAE à Dakar, demeure  pour eux une opportunité de concrétiser leur vieux rêve indigne de revanche, contre cette personnalité nationaliste, et proche des USA pour la France, un crime  de lèse majesté dans son précarré.

 

Comment pourrait-on qualifier, ce procès de juste et équitable, si le principal acteur, l’actuel dictateur et Président du Tchad, Idriss Déby, alors Chef d’état major  de l’Armée Nationale Tchadiennes(FANT) et Responsable de la Securité Tchadienne au sein du parti au pouvoir l’Unir qui d’office commande le DDS et qui dirigeait les répressions sans se reférer à son chef, pendant  la présidence d’Hissein Habré, ne soit pas appelé à la barre ?

 

Le parcours du président Hissein Habré a  été  truffé de pièges mortels tendus par ses adversaires nationaux et étrangers. Il devrait être liquidé avant son accès à la magistrature suprême. Cependant, heureusement pour ce dernier, couvert par une Baraka divine, il survécu  au plan criminel de ses puissants ennemis.  Le destin lui a souri.      

 

Le fin  stratège politique Hissein Habré devint alors président de la République du Tchad de 1982 à 1990. Il fut renversé le 1er décembre 1990 par un coup d’état militaire de l’actuel président Idriss Déby Itno, aidé par la France, le Soudan et la Libye. 

 

Dès 1973, avant l’assassinat à Paris de l’opposant au régime de François Tombalbaye, en l’occurrence  Dr Outel Bono par la DST, le 26 août de cette même année, le futur président  du Tchad Hissein Habré, était  déjà sous surveillance  des Renseignements Généraux français.


En effet, c’est au cours de l’année 1973, que la DST par erreur de patronyme, a fait irruption à 4 heures du matin au domicile de mon cousin mon cousin Dr M. Hissein pour interrogatoire.


Après vérification ce dernier a été innocenté, mais fut  stupéfait de la mobilisation de la DST à l’égard de l’étudiant d’alors en Sciences politiques, et futur président du Tchad, M. Hissein Habré. 


Averti avant cette opération des Renseignements Généraux, et sachant que sa vie était en danger, Hissein Habré avait déjà pris la précaution de quitter le territoire français quelques semaines plus tôt. Il a rejoint  la Libye via l’Egypte, pour  intégrer le mouvement politico militaire, le FROLINAT deuxième armée.
 


Furieuse de voir son « wanted » Hissein Habré passé à travers les mailles de ses filets, la DST qui avait aussi le projet de détruire le FROLINAT  pour le compte du pouvoir central de N’Djaména, avait envoyé une note secrète au Dr Abba Sidick, alors Leader du mouvement résidant à Tripoli.   La DST suggérerait à ce dernier la mise à l’écart de M.Hissein Habré qui serait un agent en service commandé par l’ancien  Président M.Ngarta Tombalbaye François.   

 

Sans avoir pris les précautions d’usage de vérification, Dr Abba Siddick s’était fié  aux  fausses informations de la DST. Il fit arrêter M.Hissein Habré  en 1973 à Benghazi, puis l’expulsa vers l’Egypte.

 

Ignorant de la ténacité du futur président du Tchad, Hissein Habré en fin stratège, déjoua la vigilance de la direction du FROLINAT à Tripoli. Il rentra de nouveau en Libye mais rejoint directement les combattants dans le Tibesti au Nord du Tchad en compagnie de l’ancien président  du Tchad Goukouni Weddeye.

 

Le dirigeant libyen, le Colonel Kadhafi furieux d’apprendre que deux dirigeants du FROLINAT, MM.Hissein Habré et Goukouni Weddeye se dirigeraient vers le Tibesti, lança alors  une opération de grande envergure de recherches aériennes et terrestres en coordination avec les Forces du premier  Président  du Tchad  Ngarta Tombalbaye François.

 

Peine perdue pour la DST, les présidents libyen et tchadien, car les deux téméraires opposants MM.Hissein Habré et Goukouni Weddeye dirigeants du FROLINAT deuxième armée, avaient réussi à rejoindre  sans encombre leurs combattants  dans le Tibesti au cours de cette même année 1973.

 

Le dirigeant libyen, le Colonel Kadhafi, n’ayant pas digéré cet échec, limogea de suite le Gouverneur  civil de la zone sud de la Libye et  le Commandant militaire de la région. Depuis lors, les deux armées, libyenne et tchadienne avaient enclenché les séries d’opérations militaires interrompues contre les Forces du FROLINAT deuxième armée.    

 

Quelques mois plus tard, la Libye a infiltré ses taupes  au sein du FROLINAT deuxième armée, afin d’opposer les deux codirigeants du mouvement, MM. Hissein Habré  et Goukouni Weddeye. Le résultat suicidaire ne s’est pas fait attendre. En effet, on a assisté à la scission  de l’organisation qui consacra la naissance des Forces Armées du Nord (FAN) dirigée par Hissein Habré et les FAP sous la direction de Goukouni Weddeye.

 

Quelques mois avant cette période de turbulence au sein du mouvement, que l’ethnologue Mme Françoise Claustre a été enlevée par le FROLINAT deuxième, alors codirigée par MM. Hissein Habré et Goukouni Weddeye.                                                                                                              

 

En accord avec le gouvernement tchadien, la France a envoyé une délégation de négociateurs dirigée par le Commandant Pierre-Xavier Galopin et comprenant le Consul de France en Libye. Au cours des négociations à Aouzou à l’extrême nord du Tchad, pour la libération de l’ethnologue, le Commandant Galopin a été arrêté.

 

Rappelons que le Commandant Pierre-Xavier Galopin, Officier français, membre des renseignements français, le Service de documentation extérieure et de contre-espionnage (SDECE),  était Conseiller de l’ex président Tombalbaye en matière de sécurité. Il dirigeait aussi les services de renseignements tchadiens.

 

Le duo composé du Commandant Galopin et du Général Cortedelas (Commandant des Troupes françaises au Tchad), aurait commis selon les rescapés des crimes contre l’humanité  dans la région du BET au nord du Tchad. Pour ces derniers, c’est une zone de non droit où ils se livraient à des pires exactions contre  les populations.

 

C’est au cours de son interrogatoire, que le Commandant Pierre-Xavier Galopin, avait avoué le rôle qu’il avait joué dans les massacres des milliers  de personnes dans le BET.

 

Selon certains membres du tribunal militaire révolutionnaire du FROLINAT deuxième armé, qui siégeait pour juger l’Officier français, M.Hissein Habré et quelques personnalités étaient opposés à l’exécution de l’Officier français, le Commandant Galopin. Cependant, la majorité s’était prononcée pour la peine de mort qui fut par ailleurs  immédiatement, exécutée.

 

Le fin stratège politique Hissein Habré, a respecté la démocratie,  car mis en minorité par la majorité des membres du Tribunal militaire révolutionnaire. De plus, il s’opposait à cet acte qui desservirait la cause du mouvement, et lui ferait porte la responsabilité morale et pénale  en sa qualité de leader de la rébellion.

 

Le procès du président Hissein Habré, accusé sur des pseudos  crimes contre l’humanité durant son règne de 1982 à 1990, s’ouvre  ce jour 20 juillet 2015 à Dakar. Ces adversaires politiques  auraient déjà prononcé sa sentence quelques années plus tôt, avant même que ne soit créée la CAE.  

 

Le Collectif des Avocats du président Habré, a démontré juridiquement les vices de procédures en aval et en amont de ce procès caractérisé par la partialité dans son organisation.  

 

La vengeance des adversaires politiques intérieurs et extérieurs, notamment celle de la France à l’égard du Président Habré, est incontestable.                                                                              

 

La vengeance de la mort de l’Officier français, le Commandant Galopin  serait la quintessence de ce procès de Dakar dont l’hexagone a encouragé et accordé toute sa bienveillance.

 

Dans mes prochains articles, je relaterai comment le dictateur Idriss Déby Itno et ses alliés ont comploté contre le président Hissein Habré, le rôle joué par le président français François Mitterrand, le 16ème parallèle, le pétrole  et Jeune Afrique.

 

Paris, le 21 Juillet 2015

 

Eng. Ousmane HISSEIN

Opposant en exil

Email : ousmane.hissein@gmail.com

 

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