La septième semaine de grève des travailleurs du secteur public débute ce lundi au Tchad. Depuis le mois de juillet, ils débraient régulièrement pour obliger le gouvernement à appliquer un accord portant sur l’augmentation des salaires. Malgré des discussions ce week-end entre gouvernement et syndicats, la grève reprend cette fois pour toute la semaine.

Les travailleurs ont décidé de maintenir la pression sur le gouvernement. Ils avaient dégarni les hôpitaux pendant trois jours la semaine dernière, obligeant les autorités à faire appel au personnel de santé des armées. Cette fois-ci, l’Union des syndicats du Tchad entend débrayer toute la semaine.
En fin de semaine dernière, le Conseil national de dialogue social, une structure tripartite où siègent gouvernement, patronat et syndicats, a essayé de pousser les parties à discuter. Le gouvernement s’est dit prêt à discuter de tous les points, mais demande une suspension de la grève. On ne peut négocier dans une atmosphère de tension, ont expliqué les représentants du gouvernement.
L’Union des syndicats du Tchad se dit aussi prête à suspendre la grève. Mais à condition que les retenues de salaire des travailleurs grévistes, les affectations sanctions et autres mesures de rétorsions soient levées. Elle ajoute aussi la condamnation des responsables et du directeur de publication de N’Djaména Bi-Hebdo à cause d’une pétition contre le régime.
Jusqu’à dimanche soir, les parties ne se sont pas entendues et le communiqué conjoint annonçant la suspension de la grève, le temps des discussions, n’a finalement pas été signé. La grève d’une semaine renouvelable est donc lancée à partir de ce lundi

RFI 

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