Le risque de surendettement du Tchad est élevé. C’est ce que dit la Banque mondiale dans une « note sur la situation économique » du pays datée d’avril 2024.

« Le Tchad continue d’être exposé à un risque élevé de surendettement extérieur, bien que la dette reste viable », relativise la Banque. La dette publique a continué à diminuer ; le ratio dette/PIB atteignant 44,8% à la fin de 2023, souligne le document.

« Cette réduction est due à l’augmentation des recettes pétrolières, car un accord de balayage des liquidités prévoit une augmentation des paiements du service de la dette au principal créancier privé lorsque les prix du pétrole sont élevés. Selon les projections actuelles des recettes pétrolières, la dette du secteur public devrait continuer à diminuer dans les années à venir, pour passer sous la barre des 41,9% du PIB en 2026 », détaille la note, indiquant que la part des créanciers commerciaux dans la dette publique est passée de 33% à la fin de 2021 à 22,2% à la fin 2022.

Les perspectives du Tchad sont soumises à d’importants risques de dégradation, notamment les incertitudes liées à la volatilité des prix du pétrole, à l’augmentation de l’insécurité et aux troubles sociaux dus à la transition politique ainsi qu’à d’éventuels déficits de financements.

« En l’absence de changement de politique budgétaire, la diminution prévue des recettes d’exportation de pétrole à très long terme pourrait inverser la tendance à la baisse de la dette, entrainant une augmentation de son encours », projette la Banque mondiale.

Tchadanthropus-Tribune avec Tchad Info

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