Deby s’est attaqué par la voix de son petit frère Saleh Deby, à la communauté zaghawa de manière vulgaire, hypocrite, lâche et ingrate.

Vulgaire, parce que les propos tenus sont ceux d’un voyou de la rue, indignes d’un chef d’État ; hypocrite et lâche, parce qu’il s’est caché derrière un petit frère aussi délinquant que lui et invisible depuis bientôt une année et une fois la réaction des zaghawa déclenchée, se précipiter pour fermer l’internet, condamnant ainsi toute la population tchadienne ; et enfin ingrat, parce que par ces propos, Deby a pissé sur les tombes et mémoires de tous ceux qui ont donné leur vie depuis les FAN jusqu’aujourd’hui, pour qu’il soit installé royalement sur son trône actuel.

Au-delà de la litanie habituelle des Deby qui consiste à dire que l’histoire des zaghawa a commencé en 1990 avec Idriss Deby et que tous les zaghawa ont été fabriqués par les Deby, et en ajoutant autres niaiseries des cabarets, au-delà donc de ces délires incongrus, 2 points très sensibles, rapportés dans les bavardages futiles et nauséabonds de Deby par la bouche de Saleh, ont amplement choqué toute la communauté zaghawa :

1 – Salay a déclaré sur un de ses enregistrements que tous les Béri qui n’avaient pas quitté Ndjamena avec Idriss et Djamouss le 1er avril, étaient des froussards qui se sont cachés de peur d’être saisis par les forces de Habré. Oui, il y avait eu en effet beaucoup des Bêris qui étaient restés à Ndjamena. Ils étaient soit sous informés et ils n’avaient eu le temps matériel, soit ils avaient carrément refuser de suivre les fuyards ; beaucoup des acteurs de ces malheureux événements sont encore vivants et ils pourraient au besoin en témoigner, mais préfèrent évacuer d’un revers de la main les assertions de Deby, d’autant plus que Deby, dans sa fuite avait « oublié » d’informer ceux qui dormaient dans son salon, y compris, comble de sacrilège dans la culture Béri, son neveu Ousmane Guihini Guet, le fils de sa grande sœur Haïga Deby. Après tout OUSMAN a rejoint son oncle dans les grottes de Bamishi et y a laissé sa vie. Mais les enfants et les proches des 116 Bêris arrêtés et exécutés à Ndjamena en avril 1989, n’entendent pas évacuer le sujet de cette manière et seraient très choqués, d’autant plus qu’ils ont toujours accusé personnellement Deby de les avoir abandonnés sciemment et livrés ainsi à la DDS. Parmi ces abandonnés par Deby dans sa fuite poltronne, il y avait Hissene et Ibrahim Mahamat Itno, Abdou Mahamat Itno, Abou Lemoun, Issakha Diar et Adoum Kessou dormaient dans le salon d’Idriss, il y avait Sibero Kaya, les enfants de Mogodpum Fadoul Kitir, Bachar Bong, Dr Mahamat Abdoulaye Djoli, Mahamat Ahmat Fadoul Arim et bien beaucoup, beaucoup d’autres. Des froussards ?? C’est vrai que le pouvoir a enivré Idriss Deby, sinon il n’aurait jamais traité un Ibrahim Mahamat Itno, un Sibero Kaya ou un Sidick Fadoul Kitir, un Adoum Kessou, de peureux ou de froussard ! Décidément il a la mémoire courte

2 – Deby a affirmé « qu’on a transporté d’Amdjeress des gens qui sont entrain de mourir de sècheresse, et on a fait d’eux des gardiens de nos poulaillers jusqu’à ce qu’ils décèdent à la porte de ces mêmes poulaillers. » Ceci est considérée comme une grande insulte à l’endroit des membres de famille dont les enfants sont adoptés par Deby en personne et qui occupent depuis 1990 les postes clefs dans l’administration civile et militaire. Il s’agissait d’un notable local bien connu qui a fait le déplacement à Ndjamena pour saluer ses cousins devenus ministres ou chefs militaires ; juste une semaine après son arrivés, il tombe malade et meurt. Ces deux frères, l’un est mort dans les geôles de la DDS, l’autre à Insourou avec le mps. C’est cette famille des martyres (de surcroît de la lignée directe des Deby) qui fait la risée des Deby aujourd’hui.

Il est très étrange qu’Idriss Deby fasse parler Saleh, des supposées victimes de la sècheresse ! Abandonnés par leur mère dans un Amdjeress déserté par les rares habitants, Salay, sa grande sœur et Timan Deby vivaient des restes des nourritures jetées aux chiens. C’est la pression quotidienne, insistante et pressante de la mère d’Idriss Deby, qui répète inlassablement que « la mort de tes petits frères par la faim, laissera une tache indélébile dans toute ta vie d’homme public » qu’Idriss Deby avait enfin décidé de les amener à Ndjamena : 2 bambins, morveux, ventres ballonnés, avec des pieds brindilles, qui se jettent sur tout ce qui ressemble à de la nourriture. Tous ceux qui visitaient la maison de Deby, Burkina, se rappelaient de ces ceux-là. Pour leur faire manger, il fallait 2 personnes pour chacun d’eux : une personne doit maitriser et l’autre lui mettre les aliments dans la bouche, sinon, ils se jettent avec armes et pieds dans les plats ! Ce type a-t-il le droit de se moquer des autres !

Les nombreux intervenants sur les réseaux sociaux se sont appesantis sur les accessoires, c.à.d. sur l’histoire de la famille Itno, ce qui n’intéresse pas grand monde.

L’histoire du 1er avril n’est pas encore écrite, quand elle le sera, beaucoup des choses seront révélées en particulier la responsabilité personnelle de Deby dans le drame des zaghawa par sa couardise et son irresponsabilité ; sa responsabilité personnelle d’avoir fui en abandonnant Hassane Djamouss sur le champ de bataille et surtout d’avoir fait des zaghawa des parias aux yeux des autres tchadiens, depuis qu’il est au pouvoir. L’histoire du 1er avril, une fois écrite objectivement, par les vrais acteurs et les témoins oculaires, détruira cette image embellie entretenus par les services des renseignements occidentaux, par une opinion nationale désabusée, et enfin par les mpsistes de la 25ème heure, qui fait de Deby un héros ayant fui une dictature, vaincu cette même dictature pour ramener la démocratie, mais révèlera la couardise, la traitrise et la méchanceté d’un individu dont le comportement tout au long de sa vie d’homme public avait conduit au drame de ce 1er avril dont toute la communauté zaghawa porte le deuil éternellement.

Beribour, fils d’un martyre « froussard »

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