Parmi les peuples les plus anciens de l’humanité, les Toubous vivent à cheval principalement entre trois pays: le Tchad, le Niger et la Libye.


La langue « Dazaga » est le socle des traditions Toubou et se traduit en deux dialectes : « Daza » et « Téda ». C’est une langue vivante par ses traditions et son histoire aussi bien lointaine que récente.


Les Toubous habitent dans un territoire vaste qu’ils partagent avec d’autres peuples tels que les Touaregs, les Kanouris et les Fezzanais. Selon le chercheur allemand Gustav Nachtigal, la langue Kanouri est la langue la plus proche de la langue Toubou.


Les grands oasis habités par les Toubous sont des points de passage obligés pour traverser le Sahara et le grand désert. Les Toubous sont hospitaliers envers les étrangers, ce sont de grands voyageurs, semi-nomades, qui pratiquent le commerce et élèvent des dromadaires. Ils effectuaient leur long voyage entre l’Afrique et l’Orient, notamment lors de l’accomplissement du Pèlerinage, et en profitaient pour échanger des produits commerciaux.


Les Toubous ont des relations amicales et parfois même des liens familiaux avec leurs voisins, les Touaregs et Fezzanais. Mais la chute de Kadhafi va bouleverser les choses : un conflit intercommunautaire naît entre les Toubous et les Fezzanais. Sous l’ancien régime, les Toubous étaient écarté du pouvoir et ne bénéficiaient pas des richesses du pays. Ainsi, après la chute du régime de Kadhafi, chaque peuple veut contrôler son territoire et profiter de ses richesses.


J’avais déjà cité dans mon article intitulé «  Le Printemps Arabe » un adage Toubou qui dit que « le partage des butins est plus difficile que de faire la guerre ». Car en effet, la fin d’une guerre nécessite de faire la paix donc de dialoguer avec toutes les couches communautaires du pays, et ainsi permettre son développement.


Aussi, le fanatisme religieux, ou encore le conflit intercommunautaire en Libye et au Mali, imposent un dialogue entre les peuples qui composent ces territoires, notamment entre les Toubous, les Touaregs et les Fezzanais, dialogue indispensable à une paix durable dans cette partie du Sahara.

 

Younous CHERIF DJAROUKE

 

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