Outre ses tractations politiques avec Tripoli et Misurata le président de la Chambre des représentants de Tobrouk Aguila Salah Issa ménage aussi ses arrières à l’Est. Si le retour du chef de l’armée Khalifa Haftar de son hospitalisation parisienne, annoncé comme imminent, ne se concrétise pas, il penche pour que son chef d’Etat-major Abderrazak Nadhouri prenne sa suite. Bien vu de plusieurs alliés étrangers, dont Paris et Abu Dhabi, l’intéressé est toutefois presque aussi âgé que le général et peu apprécié à l’Est, où certains lui reprochent un affairisme galopant. L’attentat contre son convoi près de Benghazi, le 18 avril, en plein fief Awaqir, s’expliquerait plutôt par des inimitiés locales que par la présence d’une cellule dormante djihadiste.

La réunification de l’armée relancée au Caire, sans Haftar

Selon nos informations, Le Caire a relancé en urgence, le 18 avril, le processus de « réunification de l’armée libyenne » censé rassembler toutes les forces armées sous le commandement de Khalifa Haftar. Le général de l’armée de l’Est est pourtant hospitalisé depuis le 5 avril en France. Mais un de ses proches s’est rendu le 17 avril au Caire depuis Paris, empruntant le jet habituellement utilisé par le général. Ce processus, piloté par le chef d’état-major de l’armée égyptienne Mahmoud Hidjazi, doit déboucher à terme sur le rattachement de l’armée de Khalifa Haftar au gouvernement d’union nationale dirigé par Fayez Sarraj à Tripoli, Il est fortement soutenu par Paris, qui espère jouer les premiers rôles dans le renforcement – et l’équipement – de l’armée libyenne, aux côtés de l’Egypte et des Emirats arabes unis.

Tchadanthropus-tribune avec Africa intelligence

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