De sources dignes de foi, ce matin aux environs de 9 h, un commissaire des renseignements généraux s’est présenté devant les locaux de la radio Dja FM, demandant un responsable de la radio. Ce commissaire affirma qu’il y avait une cérémonie à la direction des RG et qu’il fallait venir les couvrir.

Averti, la directrice de la radio Zara Mahamat Yacoub a demandé à ses collègues la prudence et de l’attendre pour y aller ensemble. Arrivée à la radio, Zara Yacoub et ses collègues ont été escortés par ledit commissaire jusqu’à dans les locaux des renseignements généraux.

Depuis leur arrivée vers 9 h 30 min et jusqu’à 12 h, personne n’est venu adresser la parole à Zara et ses collègues. Le commissaire et son responsable des RG ont tous disparu, prétextant une urgence au commissariat central. Sentant l’heure passer, Zara avait demandé à ses collègues de rentrer, et de revenir s’ils sont convoqués. À ce moment, les policiers en faction leur obtempèrent de ne pas bouger, et qu’ils soient instruit pour qu’ils ne bougent pas.

Zara et ses collègues sont interloqués “ Sommes-nous des prisonniers ? Pourquoi nous ne pouvons pas partir ? “ lançait Zara à l’égard des policiers qui ne rechignaient pas. Finalement la sagesse a prévalu et Zara Yacoub et ses collègues sont allés s’asseoir jusqu’à l’arrivée du responsable des RG un peu tard dans l’après-midi.

À son arrivée, le responsable demande à Zara de venir, chose qu’elle fait avec ses collègues. “ Qui sont ces gens ? “ demande le commissaire à Zara. Elle lui répondit que ce sont ses collègues. “ Demande leur de sortir “ lança le responsable du RG. Chose faite séance tenante.

Puis, le responsable lui demanda après moult questions que la fiche qui est devant lui est incomplète, et qu’à l’instant présent il ne peut lui poser aucune question. Il lui ordonne de ce pas de rentrer chez elle.

Après recoupements, nous apprenons que la directrice de la radio Dja FM subit depuis plusieurs mois des pressions des gens, semble-t-il intouchables, et qui veulent coûte que coûte l’obliger à vendre sa maison pour leur faire place. À maintes reprises, cette dame avait déposé des plaintes qui sont restées sans suite, et d’ailleurs un des gardes de sceaux qu’elle avait approché à l’époque lui conseille même de vendre sa maison si elle veut avoir la paix. Au lieu de lui faire obtenir ses droits, un ministre de la justice courbe l’échine pour la faire dégager de ses biens.

Comment peut-on comprendre qu’un service de renseignements fait venir illégalement des citoyens pour les intimider sans aucun mandat ni une fiche complète ? Cela révèle à suffisance qu’on cherche à intimider la femme d’abord, ensuite la journaliste exemplaire, parce que là aussi, les émissions de sa radio dérangent ceux qui établissent l’injustice.

Après l’emprisonnement injuste du Journaliste Martin Inoua Doulguet, le système du pouvoir s’illustre encore par la forfaiture, le chantage, et l’intimidation des journalistes.

RSF doit se saisir de cette information pour faire une protestation auprès des autorités en place pour que jamais un journaliste ne puisse être inquiété de quelque manière qui soit.

Tchadanthropus-tribune

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