Encore, au Tchad des journalistes sont mis en prison. Ils vont en prison pour le simple fait qu’ils touchent du doigt certaines réalités qui éclaboussent notre pays. Si les observateurs politiques et économiques regardent autant mieux par le rétroviseur, les journalistes tchadiens payent un lourd tribut dans la construction d’une démocratie chancelante, autant de fois éclaboussée par le système MPS. Au Tchad du régime MPS, les magouilles, la corruption, les détournements et les faux sur usage de faux sont devenus des pratiques “légalisées “, que la presse dénonce, indexe, et cela ne plait point à ceux qui tiennent arbitrairement le pouvoir. Certes, il y a des pseudo journalistes véreux, assez souvent manipulés par le pouvoir, qui travaillent pour leur panse, loin des pratiques fondamentales de la presse. Ceux-là sont connus des Tchadiens puisqu’ils touchent leurs dimes dans les antres du pouvoir et des services des renseignements… Suivez notre regard. Mais l’ensemble des journalistes tchadiens fait ce boulot ingrat, qui veut qu’en dénonçant l’injustice, le journaliste se trouve en prison, assez souvent envoyé devant un procureur aux ordres qui exécute la parole de son exécutif.

 

Que reproche-t-on à ce journaliste Allahondoum Juda ?

 

Les autorités judiciaires du Tchad à travers le procureur Mahamat Saleh Youssouf l’accuse d’usurpation du titre et de la fonction de journaliste et d’entrave à la procédure judiciaire en cours.

 

Cette accusation tombe juste au moment ou ledit journaliste fait la lumière sur l’histoire de l’avion avec immatriculation tchadienne qui a valu la colère de Trump sur le Tchad. L’avion avec immatriculation tchadienne achemine des armes en Syrie selon le département d’État américain. On reproche au journaliste en question d’avoir accusé à tort des hautes personnalités de l’État.

 

À travers un communiqué de presse, l’UJT (union des journalistes tchadiens et l’AEPT (union des éditeurs de la presse privée), l’URPT (union des radios privées du Tchad) et le patronat de la presse tchadienne, informe l’opinion nationale et internationale que le directeur de publication du journal “Le Visionnaire “ a été placé sous mandat de dépôt et transféré depuis le lundi 23 octobre à la prison d’Amsinéné. Toutes ces organisations estiment que la place d’un journaliste n’est pas en prison. Elles demandent aux autorités de le relâcher.

 

Tchadanthropus-tribune

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