La liberté de la presse dans le monde atteint son plus bas niveau depuis 50 ans, selon un rapport publié ce jeudi 11 septembre par International IDEA. Entre 2019 et 2024, cet indicateur démocratique s’est dégradé dans 43 pays, dont 15 en Afrique et 15 en Europe, traduisant une crise mondiale de la démocratie qualifiée de « très grave » par Kevin Casas-Zamora, secrétaire général de l’organisation.

La désinformation apparaît comme un facteur central de ce recul. Elle sert souvent de prétexte aux gouvernements pour restreindre l’action des journalistes. Par ailleurs, la concentration des médias traditionnels et la disparition des médias locaux, pourtant essentiels au débat démocratique, accentuent les menaces qui pèsent sur l’accès à une information indépendante et diversifiée.

Parmi les pays les plus touchés figurent l’Afghanistan, le Burkina Faso et la Birmanie. La Corée du Sud enregistre également une dégradation notable, marquée par la multiplication des procès en diffamation visant des journalistes et par des perquisitions à leur domicile, signes d’une pression accrue des autorités.

Le rapport met aussi en lumière des signaux préoccupants aux États-Unis, où les récents développements politiques pourraient fragiliser davantage la démocratie mondiale. Kevin Casas-Zamora alerte sur un risque de contagion internationale, susceptible d’aggraver encore la crise de la liberté de la presse.(TI)

Tchadanthropus-tribune

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