Le même nom fait le tour des bureaux dans la capitale tchadienne. Des Sud-africains comme expert dans l’extraction de l’or et étudient des zones où seraient enfoui de diamants, le village de Mayba à 30 km, non loin de la petite ville de Tiné dans le Wadi-Fira, à la lisière de la frontière avec le Soudan et la région conflictuelle du Darfour.

Ce nom cité çà et là, est un certain Ousman Oumé Dindima, ex-DG BNF, ex-DG des douanes, ex-secrétaire général des mines et géologie de l’époque et beau-fils du patriarche des Itno Daoussa Déby.

Ousman Oumé Dindima gère une société minière d’extraction d’or et de diamant au Tchad. Beaucoup d’observateurs voient la main de Daoussa Déby derrière cette société. Ousman Oumé Dindima a été la principale cause du problème à Miski, qui a engendré la population locale à se dresser contre le régime d’Idriss Déby.

Cet individu est la principale cause de toutes les frustrations rurales sur les problèmes d’or au Batha et à Bokoro, à Tchaga 300 km de N’Djamena, département Dababa, et Bitkine. À cet endroit, c’est la garde présidentielle qui est allée encercler l’endroit et interdit à tout autre citoyen de s’y approcher. C’est toujours la même société qui a opéré pendant plus de 4 ans depuis 2017.

Les Tchadiens se remémorent encore les diverses brimades envers chaque citoyen quant à l’histoire d’orpaillage. Une interdiction, un poids, deux mesures.

  • Ousman Oumé Dindima a-t-il une licence d’extraction?
  • Cette société paye-t-elle ses taxes et droits légalement au Tchad?

Personne n’ose poser des questions, mais tout le monde voit aller et venir des experts sud-africains qui transportent de l’or (environ 60 à 130 kg par mois) vers l’extérieur. Les cargaisons d’or sont escortées par l’armée jusqu’à l’aéroport de N’Djamena, ou celui de Amdjaress, loin des yeux inopportuns.

Selon nos informations, plusieurs chefs de canton et de villages seraient corrompus pour que les populations locales ne pipent un mot.

Cette fois-ci, la population locale de la région de Mayba refuse catégoriquement la présence des Sud-Africains et la société d’extraction d’Ousman Oumé Dindima. Toute la population est sortie massivement opposer son refus de voir ce natif de la région opérer dans cette partie du pays. Les compatriotes de cette zone observeront minutieusement la réaction des autorités de l’État, qui ont été complaisants pendant longtemps avec cette entreprise macabre.

  • Que dit le ministère des Mines?
  • L’Assemblée nationale certainement corrompue et aux ordres a-t-elle été consultée? Les soi-disant députés des régions concernées ont-ils posé la question de savoir ce qui se passe?

Il est temps de chercher à savoir ce qui se passe au Tchad, et dans ses régions. Un pays où la majeure partie de la population est dans une précarité monstrueuse, où des familles entières gèrent difficilement un repas par jour, où les richesses du pays sont très mal réparties, et quelques individus se taillent la part du lion dans une forme d’injustice extraordinaire.

Pourquoi ne permet-on pas aux autres entrepreneurs tchadiens en dehors de ceux du clan, de prospérer, et d’entreprendre équitablement ?

Le président de la transition qui a une réelle volonté de vouloir changer les choses doit ne plus permettre la continuité des erreurs du passé. Si une bonne partie de Tchadiens fondent leur espoir de voir un autre Tchad que le vécu des 31 ans de dictature abjecte, il doit prendre ses responsabilités et gommer les injustices sociales, tout comme l’injustice que l’on fait au Tchad, en dilapidant ses ressources essentielles. Mines, impôts, taxes, recettes, et avenants, tout atterrit dans des poches occultes et crée des frustrations sociales. Mais on laisse faire…

Quand on voit de plus près, il y a majoritairement ceux du clan qui continuent de profiter encore et encore, dans l’impunité totale, et ce sont ceux-là les premiers ennemis de la paix, les saboteurs du dialogue inclusif.

Le Tchad doit changer, le Tchad va changer inéluctablement qu’on le veuille ou pas. L’histoire ne retiendra fort malheureusement que la négation des faits, et les bandits de la société. Personne n’oubliera ces crimes à tentacules divers que l’on impose au peuple tchadien.

Lui seul aura tôt ou tard le dernier mot.

Tchadanthropus-tribune

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