9 mars 2021 #TCHAD #Niger : EXCLUSIF – Les renforts antiterroristes tchadiens destinés à sécuriser les 3 frontières (Mali/Niger/Burkina) détournés par Mohamed Bazoum.
De source bien informée, le contingent tchadien au nombre de 3000, envoyé comme renfort vers les 3 frontières du Mali/Niger/Burkina Faso est détourné de sa mission première.
Selon nos sources qui requièrent l’anonymat, 1200 hommes sont stationnés pour l’instant à Niamey. Cette force est instruite par Idriss Déby pour soutenir Mohamed Bazoum en cas de trouble intérieur. C’est ainsi que quelques militaires tchadiens profitent d’une formation des officiers au sein des camps d’entrainement de l’armée nigérienne, et une bonne partie de cette force participe aux patrouilles quotidiennes qui sont faites dans la capitale nigérienne.
Depuis 2 semaines, cette force est cantonnée près de l’aéroport, non loin des dépôts de la compagnie nationale de Pétrole, la SONIDEP, avec leurs 215 véhicules.
Mohamed Bazoum, le dauphin du Président Issoufou Mahamadou, vainqueur de la présidentielle contestée le 21 février dernier avec un score de 55 % des voix entaché par des accusations de fraude massive, avait été reçu par Idriss Deby à N’Djamena peu avant le 2e tour. Il était venu soutenir la candidature d’Idriss Déby porté par son parti MPS aux présidentielles d’avril 2021, et demandé aussi une rallonge financière pour affronter le 2e tour dans son pays.
Lors du sommet France-G5 de N’Djamena, il y a deux semaines, Emmanuel Macron avait salué la décision « forte et courageuse » annoncée par Idriss Deby de renforcer le fuseau centre du G5 dans la zone des trois frontières, moyennant finances, pour sécuriser le côté nigérien et peut-être même burkinabè d’une zone en proie à des attaques djihadistes soutenues.
En réalité, alors que la crise électorale nigérienne n’est toujours pas réglée, après des émeutes, des arrestations par centaines et la coupure de l’internet depuis plusieurs jours, il semble que les autorités nigériennes préfèrent utiliser ces nouveaux moyens militaires pour intimider les manifestants nigériens qui contestent l’élection. Ce bataillon est placé sous un double commandement du G5 et du Tchad.
