2 septembre 2024 #TCHAD #ONU : L’ONU plaide sur le terrain pour un soutien à la crise des réfugiés au Tchad.
La vice-secrétaire générale de l’ONU, Amina Mohammed, a appelé à une résolution du conflit au Soudan lors d’une visite au poste-frontière d’Adré, au Tchad, où elle a assisté le 30 août au passage d’un convoi d’aide humanitaire.
Lors de récentes négociations à Genève, les belligérants du conflit au Soudan s’étaient engagés à garantir un accès sûr et sans entrave aux humanitaires sur deux routes clés. Les convois passent au poste d’Adré, dans l’est du Tchad, une des principales voies d’acheminement vers le Soudan, comme a pu le constater un journaliste présent lors de la visite d’Amina Mohammed, la vice-secrétaire générale de l’ONU.
« Depuis la réouverture du poste-frontière d’Adré aux convois humanitaires, ces camions ont acheminé 630 tonnes de vivres pour 55000 personnes, dans la région du Darfour », au Soudan, selon des chiffres du Programme alimentaire mondial (PAM) cités dans un communiqué de l’ONU, publié à l’occasion de cette brève visite. « Cette aide alimentaire va aux communautés de Kreneik et de Sirba, deux zones du Darfour occidental menacées par la famine », selon la même source.
« Les engagements pris doivent être respectés »
« Nous entendons parler de ces atrocités, nous entendons parler de la faim. Une frontière supplémentaire, une frontière importante a ouvert la semaine dernière et l’aide peut y circuler », a déclaré Amina Mohammed à Adré. « Nous n’avons pas encore réussi au Soudan. Ceci n’est qu’une petite part » a-t-elle toutefois tempéré. « Aujourd’hui, nous finançons 20 à 30% des besoins. Les engagements pris par les gouvernements doivent donc être respectés pour que nous puissions aider les populations du monde qui sont dans le besoin », a-t-elle affirmé devant la presse.
La guerre au Soudan oppose depuis avril 2023 l’armée, dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane, aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) de son ex-adjoint, le général Mohamed Hamdane Daglo, dit Hemetti. Les organisations humanitaires dénoncent régulièrement l’insécurité qui entrave l’aide humanitaire, alors que plus de 25 millions de personnes souffrent d’une faim aiguë.