Nous nous rappelons qu’en 2005 le gouvernement de la République du Tchad avait lancé, un programme budgétivore à des centaines de milliards de FCFA, pour soi-disant éradiquer la famine au Tchad.

Le programme national pour la sécurité alimentaire (PNSA), des documents ont été élaborés auprès de cabinets des experts à cet effet. Une fabrique indienne de montage de tracteurs s’est installée à Ndjamena, en vue de fournir les tracteurs aux paysans, pour combler ce manque.

Premier constat, tous les barons du système, les militaires poussés à la retraite prématurément, les généraux zélés se sont transformés en de grands fermiers pour cultiver la terre. Des hectares et des hectares de terrains ont été bradés à ces privilégiés à des monnaies de singe. Puisque l’État va investir dans ce sens, ils seront en amont et en aval pour bénéficier de ce gigantesque projet qui va coûter des centaines de milliards de nos francs. Vous trouverez un baron, un général avec des centaines de têtes de moutons et des milliers de têtes de dromadaires, dans sa ferme, sur un terrain dégagé de centaines d’hectares pour faire son champ de céréales, de sésames, etc.… Et le paysan d’hier est devenu son cultivateur   et le berger d’hier son employé. Ainsi de manière très subtile les centaines de milliards de la PNSA a été distribuée je dis bien distribué, puisque même d’ anciens réfugiés en occident sont rentrés au pays pour contribuer à la gestion spéciale de cette société-écran. Résultat on s’est retrouvé avec une population encore plus pauvre qu’hier, puisque le nouveau fermier produit, mais son rendement ne bénéficie pas à l’économie du pays, car la plupart de sésame récolté va à l’export, et l’élevage des animaux est un élevage de prestige, pas un élevage d’engraissement. Donc les nouveaux barons se comportent exactement comme le colon d’hier qui a empêché les paysans la culture vivrière au détriment de la culture industrielle qui est le coton.

Sinon comment est-ce possible après toutes ces dépenses des centaines de milliards de FCFA le tchadien soit menacé de famine ? Le comble, après 30 ans au pouvoir sans partage ; Mr Deby plaide pour seulement un repas par jour.

Dire que des millions des Tchadiens sont menacés de la faim est une aberration et une honte aux yeux des autres nations comme le Rwanda ?

Un pays qui a plus de 40 millions de terres cultivables, des fleuves, des lacs, au nord, dans certains endroits ; l’eau est au ras du sol. Comment est-ce possible que le tchadien meure de la faim ?

Comment est-ce possible que des centaines de milliards de FCFA aient été injectés et le tchadien n’arrive pas à avoir le soin digne de son nom ?

On se retrouve avec des hôpitaux qui ont coûté des milliards au contribuable tchadien, mais ces hôpitaux sont devenus des mouroirs, lieu de spéculation de trafic d’organe, rose-croix, etc.

Comment est-ce possible que l’État dépense des centaines de milliards de FCFA pour construire des universités, des écoles, pour vouloir faire de notre école, une école de réussite ; un corps enseignant compétent à former. Non l’objectif n’est pas de faire une université ou une vraie école de la république, mais justement comme le principe de la PNSA qui a distribué l’argent de manière subtile , là aussi des sociétés BTP des barons et des zélés du pouvoir ce sont constitués en des chefs des entreprises pour détourner massivement le bien commun : par exemple la société Sogect-Tchad  , caisse noire du régime , dirigé par son neveu Abderaman Hassan Mahamat ITNO ( alias Bedei) qui a raflé presque tous les grands projets budgétivores , la musique a été bien orchestrée, car le ministère des Infrastructures était celle qui avait le plus de budgets , pas le ministère de la Santé , ni celui de l’éducation, bref tout est bien ficelé.  Le marché est octroyé pas par un appel d’offres, mais par de gré à gré.

On se retrouve aujourd’hui avec des rues bitumées par la société du grand frère de Deby, Mr Daoussa avec son SNER, il nous a construit des rues de très mauvaises qualités qui ont deux ans de durée de vie, des rues qui ne sont pas construites aux normes et des règles de techniques de construction en vigueur. On se retrouve aujourd’hui avec des éléphants blancs, qui commencent déjà à se fissurer, alors que des bâtisses de temps colonial à Ndjamena sont debout. Résultat on se retrouve avec une école de forme, mais pas de fond, les parents sont obligés ; à la place de l’État d’envoyer leurs enfants au Cameroun, au Niger, au Bénin, au Soudan, au Maroc, etc.… Pour étudier, alors que des centaines de milliards de nos francs ont été alloués pour ces besoins.

Par ce même procédé nous pouvons décortiquer la pratique mafieuse de cette bande d’incompétents doublés de mauvaises volontés, pilleurs de nos ressources, ils ont un seul objectif, se faire de l’argent, de l’argent, encore de l’argent, ils vendent le charbon, le poisson du lac, la fève à Abéché, propriétaire du car qui va dans le Tchad profond. L’objectif c’est faire de l’argent encore de l’argent. Ils cherchent à se distinguer par leur vie ostentatoire, en construisant leur propre quartier, un modèle d’apartheid, un gigantesque quartier à Farcha nommé Amdjarass.  Il faut se dire tout simplement qu’on est en face des gens qui n’ont aucun projet pour le Tchad, ils n’aiment pas le Tchad, ils ont divisé les Tchadiens, ils vont continuer à diviser, pas parce qu’ils sont des génies, mais par ce qu’ils utilisent les moyens de l’État pour nous asservir. À cette tâche, nous observons des griots, et des godillots qui les aident à nous opposer, à injecter la haine entre les enfants de la République. Ils se battent pour conserver leur privilège et leur train de vie. Si nous ne diagnostiquons pas bien le mal tchadien, nous ne pouvons le combattre. L’heure est grave comme elle ne l’a jamais été, des millions des Tchadiens sont menacés de famine, pas d’électricité, pas d’eau potable, pas de bois de chauffe, pas de soin, pas salaire, pas d’école, pas de gaz, brève pas de vie, pas dignité, se taire face à ces injustices jusqu’à quand cher patriote ?

Deby a échoué il n’a plus des solutions, ce qu’il n’a pas fait en trente ans il ne le fera pas demain.

Il nous faut une gouvernance juste, mais pas un juste prix.

Ta liberté naîtra de ton courage, à cœur vaillant rien d’impossible.

Paris, le 15 mai 2019

Abakar ASSILECK HALATA 

Activiste politique 

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