La violence faite aux enseignants dans nos établissements scolaires est la faute du gouvernement, des parents d’élèves, des enseignants et le harcèlement scolaire.

L’éducation formelle qui a vu le jour au Tchad il y’a à peu près un siècle et qui a donné comme jus la formation de plusieurs responsables nationaux comme étrangers qui ont fait “les bancs” au Tchad, a perdu sa valeur d’un lieu de prise de conscience collective pour barrer la route à toute sorte de violence, un cercle de cohésion sociale, facteur du développement etc. Au détriment d’un milieu de démonstration des forces physiques, financières, hiérarchisation de nos sociétés, militarisation des élèves, agression des enseignants etc. Depuis quelques jours, le climat social est tendu par une série des violences physiques à caractère criminel sur nos enseignants entre les élèves, et aux responsables scolaires. À qui la faute ?

001- Tout d’abord, nous assumons de responsabiliser cette faute institutionnelle au gouvernement qui devrait s’appuyer les ministères en charge de l’encadrement de l’éducation tchadienne, et orienter ses politiques éducatives en arrangeant le système pédagogique en vigueur pour maximiser les chances de réussite dans les conditions de mérite, encadrer durement les enseignants, suivre les enseignants affectés, contrôler la résurgence brusque des écoles privées, évaluer les heures des cours etc. Pour une bonne excellence académique dans notre pays. Mais hélas ! Nous savons tous le regard du gouvernement dans cette affaire. Et nous leur disons que, interdire le port d’arme par les élèves n’est pas une solution. L’urgence est ailleurs ;

 

002- Les parents d’élèves qui ont un rôle attribué par l’éducation nationale selon les pays comme le cas du Tchad, ont pour mission principale de suivre les élèves et le système pédagogique d’éducation, de même que de jouer la méditation entre les proviseurs/directeurs et les parents d’élèves en cas d’une circonstance académique perturbatrice, ont changé le manteau de cette charge bien connue par tout le monde, et se retrouvent au cercle des affamés d’argent des établissements qu’ils partagent à la fin de l’année avec les concernés. Quelle hypocrisie sociale et quelle inconscience des ignares ;

 

003- L’enseignant qui est chargé de transmettre des connaissances ou méthodes de raisonnement aux élèves dans les établissements scolaires, a franchi la ligne pour devenir “une star” pour attirer ses élèves (du genre féminin) et considérer les garçons comme ses prétendants à la chose sentimentale, ne respecte pas ses heures ou son programme etc. Et comme nous savons bien que la femme/fille est un matériel convoité qui peut même diviser les frères de même père et mère, les amis intimes, la rivalité s’installe sans avertissement et voilà la violence aux enseignants ;

004- En fin, nous avons le “harcèlement scolaire” qui est également une sorte de violence physique ou verbale faite d’un ou de plusieurs élèves à l’encontre d’un de leur qui peut ne pas se défendre. Cette coutume est observable dans nos écoles où, les élèves restent dans les heures de pause par famille, clan, appartenance géographique et souvent les faibles sont victimes. En dehors de ce cadre de victimisation, le soi-disant plus fort affiche un comportement de supériorité encouragé par ses alliés et poussent ce dernier à opté une agression sur son enseignant parce qu’il prétend ne pas se laisser faire par qui que ce soit dans l’établissement.

L’urgence est lisible et observable. Agissons avant que ça déborde le vase. Un penseur disait : « l’éducation, c’est la famille qui la donne ; l’instruction, c’est l’État qui la doit ».

MUSTAPHA YOUSSOUF RAMADAN

Étudiant en Histoire Politique et Relations Internationales à l’université de N’Gaoundéré.

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